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GRÈS COQUILLIER MARIN

d'un pays qui semble ne devoir être que le partage de la grande culture, et à deux lieues sud. de Nanteuil-le-Haucloin , qu'est situé le territoire de Brégy, remarquable par son grès coquillier marin, et surtout par la quantité prodigieuse de débris de pagure, et peut-être d'autres crustacés qu'il renferme. Avant de m'arrêter sur ce terrain principal sujet de mon Mémoire, je vais parcourir, le plus succinctement possible, les pays désignés ci-dessus, en tâchant seulement de faire correspondre leurs formations déjà pressenties ( grès de Lévi.gnan ) avec celles des environs de Brégy, sur lesquelles je n'ai maintenant aucun doute. Après avoir parcouru un horizon immense dont le rayon , sans exagérer, a phis de douze lieues, et après s'être long-temps reposé sur de vastes et riches plaines consacrées à l'agriculture, l'observateur placé aux moulins élevés de Mont-

jé, qu'on peut prendre pour point de départ

A DÉBRIS DE PACÜRË.

2gI ensuite les marnes vertes ostréifères, les marries

feuilletées, avectmpreintes de coquilles marines et débris de poissons ; -enfin ; Ton peuti-recorii, naître les detik :grandes masses du gypse, qui; ainsi que les marnes ci-dessus et celles iriteriné (haires' an gypse, sont moinS développées que celles des environs de Paris C'est entre ces deti.X niasses, et plutôt au desSus dé la première (basse masse) , seulement exploitée à Saint-Ladre, à une lieue nord de Dammartin, que j'ai remarqué une couche dé marne calcaire jaunâtre feuilletée, avec des empreintes que j'ai prises pour des miliolites ; c'est encore au fond de cette carrière

qu'on aperçoit le calcaire d'au douce annoncé ci-dessus, qui, après nous,ev.oir découvert ici sa véritable place, va désormais se représenter à plusieurs lieues de. distance. En quittant cette formation gypseuse ; bien moins élevée que Montmartre, on parcourt longtemps un pays plat , à grande .culture, et dont-la

voit d'abord à ses pieds les traces d'un long séjour des eaux douces : c'est une meulière à lyin, nées, et pétrie de capsules de graines de chara ( gyrogonites), tout à fait semblable à celle de Montmorency. En quittant ce site enchanteur, et entre les débris du terrain ci-dessus, mélangés avec des rognons de fer hydraté cloisonné , on observe le dernier dépôt de sable. Très jaune et même rougeâtre, il est dépourvu de fossiles dans tous les points où je l'ai observé (1). Viennent

terre végétalea)our le dire en passant, est-un,

(1) La couleur plus ou moins rouge que prend ordinairement ce sable me semble, indépendamment de l'absence des têts de coquilles, un assez bon caractère pour le distinguer de sables et grès inférieurs ordinairement blancs, et 'dont les fossiles sont bien conservés.

de celle qui a dégradé les collines gypseuses, déposant seulement à leurs pieds ce qu'oneap-

mélange plus où moins intime d'argile et de ble ; de là, sans doute, les idifférentes qualités des terres arable.Faite, au premier abord, :pour arrêter les pas du géologue, cette terre, dont l'étendue est im-

mense, sa grande épaisseur, et d'autres caractères assez coustans devraient mériter un peu mieux son attention. Cette espèce de terrain d'atterrissement ,dépend peut-être d'une cause tout à fait différente pelle de la terre franche ; mai, quelle que soit

son origine , nous n'én devons pas moins reiner-; r. Fil;2e livr. 18.3o. I9