Annales des Mines (1830, série 2, volume 7)
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GRÈS COQUILLIER MARIN
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bien que mélangée avec les coquilles marine elle se trouve cependant clans la partie supérieure, et elle sert de transition au calcaire d'eartdouce précité. Sur la route de Lévignan , on rencontre un gîte de coquilles, remarquable en ce que c'est un lit calcaréo-sablonneux , ne renfermant que plusieurs espèces de cérites. Je ne puis m'empêcher ici de penser, à l'égard de ces groupes de coquilles, qu'ils se sont formés
de la même manière que les petits nids de coquilles dont M. Prevost a rendu compte dans un
Mémoire sur les grès de Be,auchamp, ou bien ce phénomène tient à la plus ou moins grande mobilité du sable, qui, clans le premier cas, n'aura pas permis à des mollusques de s'y fixer : de là l'endroit, dit Désert de Morfontaine, formé de sable et dépourvu de coquilles; dans le cas contraire , le terrain leur aura fourni un fonds assez solide pour s'y réunir. nous verrons plus tard que ce grès de Brégy, qui paraît avoir été cimenté à son origine par une infiltration calcaire, est rempli de fossiles. Avant d'aller à Brégy terminer mes observa-
tions sur le grès coquillier marin, qui est évi-
demment pour moi celui de la deuxième formation de ce genre, pour tous les endroits que je viens de visiter, je dois m'arrêter un peu à Crespy pour y observer la première formation de ce même grès, opposée dans cet endroit à la seconde, que j'ai déjà désignée entre Lévignan et Crespy.
En sortant de cette ville pour aller à Com-
piègne, on laisse à droite (montagne d'Osmond) une exploitation de calcaire marin grossier; avec
A DEMI IS DE PAGURE.
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tous les caractères de celui des environs de Paris. Cependant les bancs inférieurs, remplis de moules de ceritium giganteum , de spatangus choumontiannus, de nummulites et d'articulations de
forme cuboïde (I) , loin d'être chlorites, sont très sablonneux, et tout à coup succède un banc d'un grès très dur, qui, après une épaisseur d'un mètre, recouvre une masse de sable dont on ne connaît pas la profondeur. Le sable opposé à cette formation est dépourvu de coquilles et se trouve presque de niveau avec le calcaire grossier que je viens de citer. Ces deux terrains sont surtout recouverts par le même calcaire d'eau douce.
Enfin, cette première formation de grès marin, ainsi que le calcaire grossier qui le précède s'étendent presque depuis Crespy jusqu'à Senlis, et après avoir rempli la vallée de Baron, Versigny, se prolongent ensuite du côté de Barbery, Ognon, Verbery ; enfin, au Mont-Gannelou , M. Regley l'y a indiqué comme l'ayant rencontré dans un grès rempli de nummulites.
En quittant Lévignan pour aller à Brégy, le grès coquillier marin semble disparaître pour long-temps dans les plaines immenses qui viennent mourir au pied de Montjé et de Dammartin. Cependant, dans cette étendue considérable, il n'est masqué que par la terre végétale et le calcaire d'eau douce, qui règnent puissamment ici; enfin, Brégy, et près de là Douy, viennent inter(1). Ces articulations sont tout à fait analogues à celles de la craie- que MM. Cuvier et Brongniart soupçonnent devoir appartenir .à- une espèce voisine de Pasterias aurantiaca.