Annales des Mines (1830, série 2, volume 7)
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TRAITEMENT DU CUIVRE
DE CHESSY.
paisseur des murs, deux rangs de ventouses ou soupiraux, qui prennent naissance au lit de briques et aux couches de brasque , et montant obliquement jusqu'au dehors. Ces ventouses servent à l'évaporation de l'humidité et même du
emploie la houille. Autrefois on brûlait du bois de hêtre, tremble et peuplier, que l'on tirait de la Bourgogne.On en consommait, moyennement, sept moules (1) par raffinage. Il est facile de calculer l'économie qui est résultée du changement de combustible.
gaz qui proviennent de la décomposition de l'eau par le charbon de la brasque ; elles sont absolu-
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ment nécessaires. A leur défaut, l'humidité s'é-
chapperait à travers les murs, désunirait les
pierres et détruirait le fourneau en peu de temps. Il y a aussi des ventouses aux bassins de réception, par la même raison. Chaque fourneau est
servi par un poste composé (l'un raffineur et un aide (1). Combustible.
Le combustible est de la houille de SainteFoy, que l'on exploite dans la vallée de la Brevanne , à quatre lieues au dessus de l'Arbresle. Cette bouille est schisteuse, d'un noir tirant sur le gris de fer, peu éclatante, cassante, renfermant beaucoup de pyrites. Elle pétille au feu , se
divise en fragmens, brûle avec une flamme blanche, claire, volumineuse, et donne beaucoup de cendres. Elle contient
7 moules, à 24 fr. l'un 1,80o kilog. houille,à 3f, Io les ico kil 55,8o 5 voies de charbon pour échauffer les
bassins, à 4 fr. (2)
168f,00
.. 67,8o
12,00 )
loof,2o
L'économie est de ioo francs 20 centimes par raffinage. La charge se compose de 3,000 kilogrammes de Composition cuivre noir, auxquels on ajoute des grenailles de de la charge. cuivre provenant des opérations précédentes, des
débris de magasins, et quelquefois du cuivre de cémentation (3).
Après que le raffineur a refait la première
couche de la sole, il se fait apporter de la paille par un aide, et il en couvre toute la surface de la sole sur une épaisseur de trois ou quatre doigts,
Bitume et soufre. o,36 Carbone.. .... . o,46 Cendres.
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0,18
La consommation est d'environ 1,800 grammes par raffinage, à moins d'accidens qui prolongent la durée de l'opération. C'est depuis peu de temps seulement qu'on (a) Il y avait autrefois deux raffineurs et deux aides 'pour un même fourneau ; mais ces quatre ouvriers nétaient pas utilement employés. Deux suffisent au raffinage propre-ment dit , et on réunit les deux postes pour le chargement et la coulée.
pour empêcher que le cuivre noir ne laboure la brasque : cela fait, il reçoit les morceaux de cuivre noir que l'aide lui passe par la fenêtre, et il les pose sur leur plat les uns au dessus des autres, en ménageant un certain espace entre 'eux, (i) Le moule vaut 64 pieds cubes. Lorsqu'on brûlait du bois, on se servait de la braise .qui tombait sous la grille pour échauffer les bassins ; celle 4e la bouille contient trop de cendres pour servir au même usage. Ce cuivre provient des eaux d'une ancienne mine de, cuivre pyriteux près Sainbel, maintenant abandonnée.
Chargement du fourneau.