Annales des Mines (1830, série 2, volume 7)
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TRAITEMENT DU CUIVRE
afin que la flamme puisse circuler librement ; il laisse aussi un espace libre dans un rayon de 0m,50
autour de la tuyère, pour que le vent puisse pénétrer dans le fourneau. Quant aux grenailles,, débris, etc., il les place d'une manière quelconque. Dans cette opération, le poste de service est aidé par l'autre. Le chargement terminé, on
Description
au travail,
ferme la porte du travail et les deux fenêtres avec de grandes briques faites d'argile ordinaire et de pai14 hachée. Le fondeur place devant la tuyère une pelote d'argile appelée moustache, destinée à diriger le vent des soufflets vers la voûte ; l'aide charge la grille de houille, et met le feu. Quand le fourneau es t bien sec, on pousse le feu dès le commencement autant que possible, et au bout de deux ou trois heures- le métal est parfaitement rou ge.Quan d au contraire on a dû faire d'importantes réparations à la sole, à la chemise ou à la voûte, on doit Ménager le feu et le conduire de manière que le métal ne soit rouge qu'au bout de
cinq ou six heures : ce dernier cas se présente rarement. On peut observer l'intérieur du fourneau par un petit trou pratiqué dans le milieu de la brique qui ferme la porte du travail, et appelé oeil. Ce n'est que lorsque le cuivre est parfaitement rouge que l'on fait agir les soufflets ; il devient d'abord pâteux et dégoutte ensuite peu à peu jusqu'à ce qu'il soit entièrement fondu. Il s'écoule cinq à six heures depuis le rouge jusqu'à la fusion parfaite ; pendant tout ce temps, l'aide doit entretenir la grille constamment chargée de houille à la plus grande hauteur, et visiter souvent le cendrier pour le débarrasser des cendres qui l'encombrent et obstruent le passage de l'air ; en même temps , le raffineur allume et entretient
325 le feu dans les bassins de percée, pour en chasser DE CITESSY.
l'humidité ; il doit aussi veiller à ce que la porte de la chauffe ne soit ouverte que pour introduire le combustible , et à ce que toutes les ouvertures soient exactement fermées. Cependant, à la dernière heure, il débouche l'oeil de temps en temps, pour reconnaître l'état du cuivre. Quand le cuivre noir est entièrement fondu , sa surface est recouverte d'une couche assez épaisse de scories. Le l'affineur enlève la brique qui ferme
la porte du travail, dispose une barre de fer en travers et au devant dela porte, et armé d'un long râble qu'il fait glisser sur. la barre, il rassemble les scories éparses sur le bain, les amène près de la porte, et les fait tomber sur le sol de l'usine ;
l'aide les refroidit aussitôt avec de l'eau. Cette opération s'appelle le premier décrassage. Dès que toutes les scories sont enlevées, que la surface du bain est bien nette, on referme la porte avec la même brique , et on fait sauter la moustache : alors le vent frappe directement sur le 'cuivre. A partir de ce moment, le raffineur doit visiter souvent la tuyère, pour en ôter avec une baguette de fer les morceaux de cuivre qui peuvent s'y attacher figés par le vent , et qui tendent à l'obstruer ; ces morceaux sont quelquefois tel. lement adhérens , qu'on ne peut les détacher qu'avec le marteau. Cependant il se forme de nouveau des scories;
mais tandis que les précédentes s'étaient produites en abondance et subitement, celles-ci n'apparaissent que lentement et successivement. Le raffineur les enlève avec son râble comme les précédentes , à mesure qu'elles se forment. C'est là le second décrassage. Il exige plus d'adresse et