Annales des Mines (1830, série 2, volume 7)
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338 Conséquen-
On peut tirer de ce qui précède les conséquen-
ces à tirer de ces suivantes ce qui précède.
CHESSY.
TRAITEMENT DU CUIVRE
I°. Le premier décrassage a pour effet principal de séparer du cuivre noir le silicate de protoxide de fer dont il est imprégné. 20. Le second décrassage a pour effet de séparer tout le fer métallique et une partie du soufre. 30. Dans le travaillement, les dernières portions
de soufre se séparent, excepté une trace insensible, qui demeure unie au cuivre. En même temps celui-ci commence à s'oxider. 4°. Après le travaillement, le cuivre est raffiné autant que possible. Il s'imprègne de plus en plus de son oxide jusqu'au moment de la coulée. Cette
dernière partie de l'opération n'a d'autre effet que de donner de la couleur au cuivre, et de le convertir en rosette.
Le travaillement ne peut être attribué à une Explication du travaille- véritable ébullition du cuivre, car il s'arrête de ment,lui-même au bout d'une heure environ, sans que la température ait diminué. On sait d'ailleurs que le cuivre est sensiblement fixe aux températures les plus élevées. Ce mouvement paraît produit par le dégagement de l'acide sulfureux dû aux
dernières portions de soufre que retient le cuivre. En effet, quand tout le fer est scarifié, la couche d'oxide de cuivre qui se forme à la surface du bain métallique réagit sur le soufre que retiennent encore les couches inférieures, et il se forme de l'acide sulfureux qui se dégage en soulevant la masse et lui imprime un mouvement semblable à celui de , lequel continue jusqu'à l'entière désulfuration du bain; et ce mouvement ne peut être produit qu'après l'entière séparation
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du fer, car, en présence de ce métal, le soufre se seorifie es7ec lui.
Le prc Wé de raffinage suivi à Chessy diffère
essentiellement de celui qui est généralement ctraZids7 lceu CPIriessy
suivi partout ailleurs, notamment dans le pays celui du pays de Galles en Angleterre. Ce dernier se compose de Galles, ordinairement de trois parties distinctes. La pre-
mière, appelée rôtissage, a pour objet l'oxidafion des substances étrangères au cuivre, et d'une partie du cuivre lui-même; elle dure 1 2 à 24. heu-
res et s'effectue dans un fourneau à réverbère particulier. La seconde a pour objet la scorification des oxides et l'enlèvement des scories. La troisième a peur objet la revivification du cuivre. Ces deux dernières durent ensemble 20 heures et se font dans le même fourneau à réverbère. Dans le procédé de Chessy,i1 se fait un véritable rôtissage à partir du moment où le cuivre noir, ayant
atteint la chaleur rouge, reçoit radian de l'air lancé par les soufflets ; mais ce rôtissage n'est
pas une opération particulière faite dans un fourneau à part, il s'opère sans interruption jusqu'au travaillement du cuivre, concurremment avec les décrassages. Quant 4. la dernière partie, pendant
laquelle on prend les essais , loin d'avoir pour objet la réduction de l'oxide de cuivre, elle a au contraire pour objet la formation de cet oxide. Cette différence entre les deux procédés tient à
la différence des états sous lesquels on se propose d'obtenir le cuivre. Le procédé généralement suivi donne un cuivre d'un beau rouge clair, d'un grain extrêmement fin, présentant une cassure soyeuse, facile à forger, doux sous le mar-
teau et ne se déchirant pas sur les bords. Si, à Chessy, on voulait obtenir le cuivre sous cette