Annales des Mines (1830, série 2, volume 7)
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CAVERNES 368 vités environ qu'il a découvertes dans les calcaires secondaires qui bordent les deux rives de laCesse,
369 contours arrondis (1), quoiqu'en général ils ne paraissent pas avoir été amenés de loin, ni avoir
cinq de celles qu'il a explorées ont présenté un certain nombre d'ossemens ces ossemens se rapportent à ces espèces jadis considérées comme
subi un transport violent et long-temps pro-
fossiles et comme antédiluviennes, dénominations
qui ne sauraient plus leur convenir, puisqu'ici comme ailleurs, ils se montrent confondus dans les mêmes limons où l'on 'découvre des fragmens de poteries. Les espèces dominantes dans ces nouvelles cavernes sont les UrSUS spelceus et aretoideus. Comme certains naturalistes désirent, pour se décider sur la détermination des espèces, de
rencontrer des pièces osseuses entières, nous avons la satisfaction de leur apprendre que
M. Pitore, à force de soins et- (1,e patience, est parvenu à y découvrir un fémur entier d'ursus
spelus. Ce fémur, dont la conservation est parfaite , a une longueur totale de om,468; sa lar-
geur, mesurée au milieu de son corps, est de ani,o48, tandis que dans le bas elle est de orn,to6,
dimensions qui s'accordent parfaitement avec celles données au fémur de cette espèce par M. Cuvier. Cette pièce osseuse nous permettra de donner-. une description plus complète du fémur de l'ursus spelceus, que n'avait pu le faire
ce grand naturaliste, celui qu'il a fait figurer étant privé de sa tête. Outre ce fémur, nous possédons une foule de piècesosseuses qui appartiennent aux deux es-.
pèces d'ours que nous venons de signaler, et, parmi celles-ci il en est des plus caractéristiques: tels sont , par exemple, des-maxillaires munis de. leurs (lents. La plupart de ces ossemens, brisés, fracturés offrent leurs angles émoussés et leurs,
A OSSEMENS.
longé. Comme ceux des autres cavernes, ces ossemens conservent encore leur propre nature ; ils ne sont point pétrifiés, quoique leur solidité soit plus considérable que celle des os ensevelis dans les cavernes de Bize et de Lunel-Vieil. On les voit ensevelis dans des limons rougeâtres plus ou moins chargés de cailloux roulés, ou de roches fragmentaires ayant généralement un petit volume. Les limons rougeâtres au milieu desquels ils sont disséminés prennent parfois une teinte noirâtre ou grisâtre, nuance due à la
décomposition d'une plus grande quantité de
substance animale : aussi les limons sont-ils noirâtres ou grisâtres dans les lieux où les ossemens se montrent comme accumulés. Cette circon-
stance n'empêche pas que la plupart des osse mens ensevelis dans les cavernes n'y aient été introduits déjà séparés des squelettes auxquels ils avaient appartenu. Du moins, ces ossemens, comme ceux de Bize et de Lunel-Vieil, se montrent-ils couverts de fissures et plus ou moins profondément fendillés. Un glacis stalagmitique recouvre parfois le limon à ossemens ; quoiqu'on ne l'observe point dans toutes les cavernes, il est
possible que cela tienne à ce que certaines de ) Le fémur dont nous ayons parlé est, avec un atlas, les seuls os entiers que nous y ayons découverts ; l'atlas était du reste brisé en deux, mais comme les deux parties étaient peu éloignées l'une de l'autre , nous avons pu les raccorder. Leurs cassures étaient anciennes , et, comme "VOUS le savez , nous ayons donné les moyens de les discerner des cassures récentes.