Annales des Mines (1830, série 2, volume 7)
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CAVERNES
de nos cavités ont été fouillées à différentes reprises, plusieurs ayant servi de bergerie. Nos nouvelles cavernes à ossemens, toutes situées dans le département de l'Hérault, des deux côtés de la rive de la Cesse, en remontant cette rivière vers le hameau de Fauzan , lequel se trouve
à un quart de lieue au nord de Cesseras, ont cela de particulier, d'être, pour ainsi dire, réunies clans la même vallée. Elles sont en effet extrêmement
rapprochées les unes des autres, soit celles situées sur la rive droite de la Cesse, soit celles de la rive gauche. Les unes et les autres sont moins
éloignées des hautes montagnes que celle de
Bize , il paraît également qu'il existait jadis dans
leur voisinage d'assez grandes forêts.
A OSSEMENS.
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de Saint-Pons. Ces cavernes, situées dans une vallée sauvage, comme au centre des bois qui jadis ont constitué probablement de grandes forêts, sont principalement caractérisées par des ours de la plus grande et de la plus forte stature. Ces ours se rapportent aux ursus spelceus et arcioideus , qui se trouvent en grande quantité dans
les cavernes de l'Allemagne et du nord de la
France. Des cerfs, genre d'animaux qui fréquentent également les mêmes stations et qui .indiquent /a même disposition du sol, sont mêlés et confondus avec leurs débris : les uns et les autres
sont associés à des rongeurs du genre lapin, à de différentes espéces d'oiseaux, et enfin à des reptiles du genre tortue. Mais, avec toutes ces
Ces circonstances ne sont pas inutiles à rappeler, puisqu'il se pourrait bien que les espèces
espèces diverses, on ne découvre plus cette immense quantité de chevaux dont les débris
ensevelies dans les cavernes fussent déjà, à l'époque où elles y ont été entraînées, distribuées de la même manière qu'elles le sont actuellement ; du moins, ces espèces semblent assez en rapport avec le genre de stations auquel elles paraissent
les cavernes de Fauzan ne sont qu'à quelques
restreintes depuis l'existence de l'homme. En
effet, les débris des grandes espèces d'ours sont plus nombreux et plus essentiellement dominans, relativement aux autres mammifères terrestres, dans les cavernes des contrées septentrionales ou montagneuses, que dans celles rapprochées des plaines, ou qui, dans nos contrées méridionales, se trouvent dans les expositions les plus sèches et les plus brûlantes. Les nouvelles cavernes à oSsemens que M. Pitore vient de,découvrir sont donc comme réunies au pied de la chaîne calcaire qui précède en quelque sorte les montagnes primitives des environs
composent la plus grande partie de la population entraînée dans les cavernes de Bize; et cependant lieues de celles-ci. Cette circonstance tiendrait-elle à ce que déjà
les chevaux occupaient en maîtres les vastes marais et la plaine des environs de Narbonne ; tandis que les ours, relégués dans les montagnes, comme ils le seraient probablement aujourd'hui, s'ils y existaient encore, fréquentaient les forêts
et les bois situés vers le nord, et à une plus
grande distance de la Méditerranée? Quoi qu'il en soit, la population ensevelie dans les cavernes de Fatizan n'est pas la même que celle dont les
cavernes de Bize recèlent tant de traces. Le
nombre des animaux qui ont été entraînés dans les premières est aussi moins considérable que dans les dernières, surtout relativement au