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CONSTITUTION CrOLOGIQUE

gne, se présente en nombre de points de la Pén« insule, sur les côtes aussi bien qu'à l'intérieur, et à des hauteurs très variables. Une brèche cal-

caire pénétrée de filets ferrugineux, et qui se rapporte aux derniers dépôts antédiluviens, est développée d'une manière assez remarquable sur les côtes méridionales : tantôt elle remplit des cavités, tantôt elle forme, sur des montagnes de formation diverse, une espèce de croûte. Sur le rocher calcaire de Gibraltar, cette brèche présente en quelques points des restes de quadrupèdes étrangers à la contrée : depuis long-temps ces restes avaient appelé l'attention des naturalistes, et leur présence problématique semble se rapporter à une catastrophe qui aurait agi sur tontes les côtes de la Méditerranée. M. Haussmann, n'ayant pu visiter les environs de Murcie, n'a pas été à même de" se former une opinion sur les terrains de ce pays, que quelques géologues espagnols considèrent comme volcaniques. Les roches, que l'on peut regarder comme ayant été vraisemblablement amenées de l'intérieur, ne se rencontrent qu'en un petit nombre de points. On trouve en Catalogne un basalte bien déterminé; mais les roches porphyriques et semblables ail basalte de Casso, de Gata et d'Avila , sur la pente septentrionale des montagnes de Guadarrama, sont encore d'une nature douteuse. M. le professeur Garcia a rencontré dans les environs de Salinas de Poza , dans la VieilleCastille, une roche analogue à rhypersthenfels de M. Mac- Culloch. Dans les montagnes de hen ,

M. Haussmann a rencontré, au voisinage des marnes bigarrées à rognons gypseux, un grina-

DE L'ESPAGNE.

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sein semblable à la roche signalée dans les Pyrénées par MM. Palasson, Charpentier et Botté; mais il n'a pu déterminer ses rapports avec les terrains secondaires. Le travail de M. Haussmann se termine par quelques considérations relatives aux rapports géologiques généraux de l'Espagne, et à l'influence

du sol et du climat sur le reste, de la nature, particulièrement sur la manière d'être des habitans. Un coup - d'oeil d'ensemble sur l'Espagne laisse facilement apercevoir trois grandes divisions: la zone du nord, qui s'étend jusqu'à l'Ebre , présente des caractères entièrement distincts de la zone du centre, et celle-ci, qui est limitée par la Sierra-Morena, est, à son tour, complétement

différente de la zone du sud. La zone septentrionale, qui renferme la Galice, les Asturies, le pays Basque, la Navarre, le nord de l'Aragon et de la Catalogne, est un vaste pays de montagnes.

Dans une partie, les neiges et les glaciers des Pyrénées; dans les autres, les vents du nord et du nord-ouest contribuent puissamment à abais-

ser la température et à produire une irrigation abondante. L'humidité du pays favorise la végétation, qui, en général, a beaucoup de rapports avec celle da midi de la France; et la fréquente alternance des

roches, composées de grès, de calcaire et d'argile, produit un sol d'une légèreté très avantageuse

tout encourage la culture, et dans la

Catalogne et le pays Basque elle est vivement entretenue. La partie centrale de l'Espagne, qui comprend les Deux-Castilles, -une partie de l'Ara-

gon, du Léon et de l'Estramadure, est loin d'être