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Annales des Mines (1830, série 2, volume 7)

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OBSERVATIONS

SUR L'ÉLECTROCIIIMIE.

qui n'est pas en contact avec le deutoxide doit

111 tube, il est facile de reconnaître qu'il s'est changé en sous-nitrate: il est facile maintenant

attirer le cuivre à l'état métallique ou ses oxides, suivant la force du courant : il est donc tout na-

turel que le protoxide de cuivre s'y porte si le courant n'a pas l'énergie nécessaire pour réduire entièrement le métal. Il cristallise, parce que l'action électrique étant très lente, ainsi que l'action chimique , les molécules ont le temps de s'arranger suivant les lois de la cristallisation bien que ce corps soit insoluble. Suivant la quantité plus ou moins grande du deutoxide de cuivre renfermée dans le tube , il s'y passe des phénomènes différens. Je suppose qu'il y en ait un grand excès, il y a d'abord production et cristallisation de protoxide, la dissolution se décolore peu à peu, devient ensuite incolore, et l'on aperçoit sur les parois intérieures du tube des cristaux de nitrate d'ammoniaque; la liqueur ne renferme plus qu'une dissolution sa-

turée de ce sel et quelques traces de cuivre. Comme le tube est fermé hermétiquement,

l'ammoniaque a dû être formée aux dépens de l'hydrogène de l'eau et de l'azote de l'acide nitrique. La nature des cristaux formés sur la lame de cuivre et le changement qu'éprouve le deutoxicle peuvent seuls nous éclairer sur l'origine des effets électriques qui produisent des actions chimiques. Ces cristaux jouissent des propriétés suivantes :

leur poussière est rouge ; elle se dissout clans l'ammoniaque sans la colorer; il en est de même dans l'acide hydrochlorique. Cette dernière dissolution est troublée par l'eau : ces caractères conviennent tous au protoxide de cuivre. Quant au deutoxide de cuivre qui est au fond

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d'expliquer les effets électriques. Le deutoxide s'emparant d'une portion de l'acide du nitrate de cuivre , il s'ensuit que la partie de la lame qui touche le deutoxide se trouve en contact avec dé la dissolution de nitrate, qui est moins saturée que celle dans laquelle plonge-

le bout supérieur. D'après les principes précédens , la lame de cuivre se trouve placée convenablement pour produire un courant, en raison de l'action des deux dissolutions l'une sur l'autre. Le bout supérieur doit donc être le pôle négatif

et le bout inférieur le pôle positif, comme les résultats obtenus le prouvent effectivement.

C'est par un moyen semblable qu'on pourra obtenir cristallisés les divers oxides d'un même métal et distinguer les principes immédiats dans les composés organiques. Pour avoir le protoxide de plomb, Par exemple, on emploie une

dissolution de sous-acétate de plomb, de la

litharge pulvérisée et une lame de plomb. Sui. vant la. quantité de litharge , on obtient le protoxide en cristaux dodécaèdres ou en aiguilles prismatiques. Une condition indispensable dans ces sortes d'expériences est que le liquide réagisse sur l'oxide et soit capable, par suite des effets électriques qui en résultent, d'attaquer les lames de métal.

Je suis parvenu, par d'autres moyens que je n'ai pas encore fait connaître, à obtenir l'oxide de zinc cristallisé et les tritoxides de plomb et de manganèse en lames très minces, d'un aspect métallique. T. Fil, Se. livr. 1830.