Annales des Mines (1819, série 1, volume 4)
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SUP. LES CRISTAUX
DE CUIVRE CARBONATE.
D'après ces considérations, M. Haüy estime que, dans l'état de nos connaissances, il y a peutêtre plus de motifs pour réunir les deux carbonates que pour continuer à les séparer. S'il lui reste des doutes, c'est sur-tout parce qu'il a été frappé de l'interprétation que M. Berzelius paraît disposé à donner aux analyses précédentes.
feldspath affecte un état de décomposition plus ou moins avancée. La roche est en outre fréquemment mêlée d'une petite quantité d'argile jau-
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En effet, d'après ce que j'ai recueilli de cet illustre chimiste, on doit croire que le cuivre bleu est une combinaison définie de carbonate neutre et (l'hydrate, tandis que le cuivre vert est un sous-carbonate avec eau de cristallisation.
Je ne dois pas négliger d'ajouter aux pré-
cieuses observations de M. Haüy- quelques dé-
tails sur le gisement du cuivre carbonaté de Chessy. Sa découverte a enrichi la France d'une nouvelle mine, et l'Administration a dû. s'occuper du .meilleur mode d'exploitation. Ce qui suit est extrait d'un rapport que j'ai fait en 1813, au Conseil général des Mines, sur les projets de travaux proposés par les ingénieurs Descostils et Guenyveau.
Le cuivre bleu de Chessy est fréquemment
accompagné de carbonate vert et d'oxide rouge. Il se présente disséminé dans un terrain de grès ancien, reposant immédiatement sur le sol pri-
mitif, et recouvert à peu de distance de là par des coucheS.de calcaire coquillier .que je crois analogue à .celui du Jura. La puissance des bancs de grès varie de i à 12 mètres. Ils plongent d'environ 55 degrés au sud-est; leur _grain se montre fort irrégulier, quoique ordinairement assez fin. Ils sont formés de quarz gris de feldspath d'un: blanc grisâtre et d'un peu de mica argentin ; une partie du
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nâtre, rougeâtre ou grise ; il s'ensuit que sa
consistance et sa couleur varient beaucoup : général elle est grise, facile à entailler au pic, ou même en partie friable. Les bancs sont fréquemment séparés par des couches minces d'argile schisteuse endurcie,
à teintes grises, verdâtres, ou même parfois rougeâtres. Tout ce terrain s'appuie en couches trans-
gressives sur le sol primitif. Ce dernier se compose de schiste argileux, et à peu de distance du plan de superposition, renferme' un filon ( ou masse allongée ) très-puissant de cuivre pyriteux , qui a fait long-temps l'objet d'une exploitation considérable. Ce gite n'a absolument aucun rapport avec celui du cuivre bleu, malgré sa singulière proximité. La découverte de celui-ci a eu lieu au moyen d'une galerie de recherche, qu'on chassait vers le sud-est, dans le but de reconnaître s'il n'existait pas quelque branche latérale du filon de cuivre pyrueux. Orr ne fie pas long - temps à sortir du sol primordial et on continua à travers bancs dans les grès, sans s'apercevoir qu'on perçait un tout autre terrain.
Cette heureuse méprise permit bientôt d'atteindre les bancs métallifères, et de trouver ce qu'on ne cherchait pas et ce qu'aucune règle de l'art n'aurait pu faire découvrir. La galerie de recherche ayant été poursuivie, le terrain de grès a été reconnu sur épaisseur totale d'environ o mètres, prise perpendiculairement à la direction. On dut abandonner la poursuite après Tome IF. lre.