Annales des Mines (1819, série 1, volume 4)
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PIRLIC0.
SUR LA MINE DÏTAIN
CHAPITRE PREMIER.' Étain oxidee en place.
Les indices d'étain se rencontrent dans les 400 derniers mètres du terrain granitique, et à 15oo mètres environ au sud-sud-ouest de Piriac,
la roche ou les veines qui le renferment ne se laissent apercevoir à nu que dans les nombreux rescifs avancés dans la mer, et qui, à l'exception de quelques pointes ou sommités, sont couverts par chaque marée. Le reste du rivage jus-
qu'à l'escarpement qui le termine et contre lequel la mer se brise dans les mauvais temps, est ordinairement couvert d'une couche assez épaisse de sable qui, dans plusieurs endroits, est cependant interrompue par des masses de granite, ou des veines de quarz saillantes plus dures
enx-
à la côte, une tranchée large d'un mètre, profonde de deux, sur une longueur de 200 mètres, jusqu'à la séparation des terrains granitiques et schisteux. Nous avons établi cette tranchée, autant que possible , hors de la portée des hautes maréesaux syzygies ; pour l'en garantir encore mieux, nous avons fait jeter tous les déblais du côté de la mer. Le sable qui couvre le sol, n'ayant que 3 à 4 décimètres d'épaisseur, as été bientôt traversé. Nous avons constamment trouvé dans les inégalités de la surface du granite qu'il recouvrait, du sable d'étain et des galets ayant moyennement 2 à 3 millimètres de diamètre, et dont plusieurs présentent encore des formes cristallines. Ce minéral est le produit d'un véritable la-
à l'effet des vagues et à la décomposition.
vage opéré par la mer, dans les gros temps. Le granite qui s'est trouvé dessous est généralement très-tendre, et le feldspath est à l'état de kaolin. Cette circonstance a fait dire impro-
Aux environs des équinoxes et sur-tout de celui d'automne, il arrive quelquefois que la
dans de l'argile.
et plus tenaces que le reste, et qui ont résisté
mer enlève cette couche de 'sable et de gravier,
et permet, en se retirant, d'observer la structure ainsi que l'allure des-veines qui traversent le sol en tous sens. Mais bientôt ( ordinairement à la marée suivante ) les mêmes sables sont rame-
nés, et c'est aux 1;abitans de Piriac seulement qu'il est donné de profiter de ces instans pré-
cieux, pour observer les veines et recueillir sans peine les fragmens de minéral arrachés
de leur gîte, et laves par la mer. Pour connaître l'épaisseur de cette couche de sable, et afin de pouvoir étudier le terrain qu'il recouvre, nous avons fait ouvrir parallèlement
prement que l'étain oxidé se trouvait à Piriac Ce granite, de même que celui des massifs de rochers avancés dans la mer , est traversé par des veines nombreuses de quarz hyalin blanc, grisâtre et fétide, renfermant souvent
des cristaux de feldspath et du mica. Ces veines ont des puissances très-variables, depuis i et
2 centimètres jusqu'à plusieurs mètres. Les
directions et les inclinaisons étant aussi très-inconstantes, elles se croisent dans tous les sens ; présentent souvent des renflemens considérables et formant par leur ensemble un véritable stockwerck,' analogue à ceux de Geyer en Saxe, et présentant une disposition semblable à celle de