Annales des Mines (1819, série 1, volume 4)
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MINERAIS DE FER
à travers le tamis de soie : on en met 5 grammes dans une fiole à médecine, on verse dessus de l'eau régale, et on fait bouillir pendant une demi. heure : au bout de ce temps on verse tout sur
un filtre, on lave , on sèche le filtre, on le
brûle, et on calcine au rouge la matière qu'il
contient ; cette matière est l'argile , quelquefois mêlée de bitume, que l'acide n'a pu dissoudre : on la pèse exactement ; d'après cette donnée on
détermine la proportion de chaux qu'il faut ajouter au minerai pour le faire fondre. Si le minerai est gris, et ne contient par conséquent que peu de bitume, on peut l'essayer sans le griller; mais s'il est noir et très-mélangé de
houille, le grillage est nécessaire pour brûler le charbon qui, sans nuire à la fusion, empêcherait la matière de se former en culot. On peut faire ce grillage dans un têt à rôtir à la chaleur rouge; mais il est mieux de l'opérer dans un
creuset de platine, et de calciner ensuite la matière à une forte chaleur blanche : on en
'sépare par7.1à l'acide carbonique et toutes les matières volatiles, et, en prenant le poids de la matière calcinée, on en déduit un moyen de vérifier l'exactitude de l'essai, ainsi que je le ferai.voir par un exemple.
Comme la plupart des minerais de fer des houil-
lères ne renferment pas sensiblement de chaux (je citerai une exception ), il faUt , pour en déterminer la fusion , ajouter une certaine quantité de cette terre. La quantité à ajouter est relative à la proportion de l'argile : elle peut varier, sans inconvéniens , entre des limites assez étendues : j'ai trouvé qu'elle doit être de au moins le quart du poids de l'argile, et qu'elle ne doit
DES HOUILLÈRES DE FRANC. 363 dépasser la moitié; la meilleure me paraît '2enière être des deux cinquièmes. Au lieu caustique , qu'il serait difficile de de chaux exactement à cet état, il vain mieux conserver de chaux carbonatée bien pure tellese servir que du marbre blanc qui renferme 0,56 de chaux
alors on l'emploie dans la proportion moyenne des 4- du poids de l'argile. Si l'on n'avait à sa disposition que du calcaire compacte argileux, il faudrait en augmenter d'autant plus la proportion. qu'il serait plus impur. Le mélange du calcaire et du minerai étant fait, on le place dans un creuset brasqué de charbon , sans addition d'huile ni d'aucune autre substance réduire, qui serait tout-à-fait superflue propre à et qui au contraire pourrait nuire : la réduction de l'oxide métallique s'opère sans difficulté et par voie de cémentation, au moyen de la brasque. remplit le creuset de poussière de charbon, on lute un couvercle, et l'on chauffe convenablement le creuset placé sur un morceau de brique réfractaire dans un fourneau de 3 décimètres de côtés. 6n peut aisément faire trois essais àla-fois dans un semblable fourneau, Lorsqu'on n'opère que sur Io ou 15 gram., au plus, quantité très-suffisante pour avoir un bon Après la fusion on pèse le culot entierrésultat.
- la perte
en poids est due au dégagement de l'acide bonique et de l'oxigène , on a la proportioncarde celui-ci en retranchant de la perte à l'essai , .la perte que le minerai a éprouvée par la calcination; si l'essai est exact, la quantité d'oxigène correspondre, à très-peu près, à la quantité doit de fonte obtenue. La fonte forme un culot principal qui se détaché aisément- de la scorie., mais, presque toue
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