Annales des Mines (1819, série 1, volume 4)
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APERÇU CiOGNOSTIQUE
DES TERRAINS.
loir expliquer, il fallait chercher à connaître au moins la portion de la surface du globe, dont l'investigation est permise aux facultés humaines; qu'il fallait donc étudier les terrains et rechercher, dans leur nature et dans leurs relations de gisement, les documens nécessaires pour déterminer l'ordre dans lequel ils avaient été formés, et pour les classer d'après cet ordre. Cependant la détermination et la classification générale des terrains n'ont encore été exposées, avec détail, dans aucun ouvrage français qui soit à ma connaissance. J'ai essayé de présenter, sur ce sujet, dans le Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle, une esquisse dont je sens mieux que personne toute l'i;nperfection, et pour laquelle j'ose réclamer' h-la-fois l'indulgence et la critique des minéralogistes.
doit donc avoir une acception distincte. Les
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Je crois devoir denir les terrains , d'après Werner, les gîtes généraux de substances minérales , c'est-à-dire le grandes masses minérales, généralerr:ent répandues , et qu'on retrouve, dans les différentes parties de la surface du globe, avec des caractères déterminés de composition et de gisement. Les terrains sont en général stratifiés, ou divisés en couches plus ou moins épaisses, plus ou moins distinctes. Quelquefois, cependant, on ne peut y reconnaître aucun indice de strakfication. La substance minérale ou. l'agrégat de substances minérales qui compose chaque couche et chaque terrain est une roche. L'ensemble des terrains ou des couches, ou des gîtes quelconques de minéraux,. qui paraissent avoir été formés en même temps constitue une formation. Chacun de ces trois mois, souvent confondus ensemble,
feuillets de la roche de gneiss sont souvent on-: dulés ;
les couches du terrain de gneiss,
contraire, sont en général planes, et ordinairement fortement inclinées ; entre ces couches, on observe des couches ou des amas d'autres substances, et cet ensemble constitue la formation du gneiss. Ainsi les terrains sont formés de roches, et composent des formations. Mais on applique aussi cette dernière désignation à chaque terrain considéré dans les diverses formations dont il fait partie. Les minéralogistes, divisés d'opinioris relativement à la 'classification et à la dénomination des Niches, sont unanimes pour ce qui regarde la classification des terrains : tous conviennent que
les formations sont les espèces géognostiques qu'on doit chercher à déterminer.. Cest donc dans ce but qu'il faut étudier les terrains; mais, pour y parvenir, il faut que les roches soient connues et dénommées. Si chaque roche, simple OU composée, n'a pas un nom qui lui soit propre, il n'existera aucun. langage pour exprimer la composition et la manière d'être des terrains, et la détermination des formations sera impossible. Les difficultés que la nature oppose à cette détermination précise, sont déjà assez grandes, pour que nous ne devions pas chercher à les aug-
menter, , en refusant de nous donner des mots qui puissent servir à exprimer nos idées, à faire connaître d'une manière précise le peu de faits que nous pouvons saisir. Je ne reviendrai pas ici sur cette question au sujet de laquelle j'ai
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