Annales des Mines (1819, série 1, volume 4)
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DES TERRAINS.
APERÇU dOGNOSTIQUE
395 terrains de sédiment, Mais dont l'illustre ininéralogiste saxon, dans la défiance modeste qui accompagne toujours le mérite supérieur, était loin peut-être de prévoir lui-même l'importance. Nous voyons en effet que cette classe(, dans laquelle Werner n'avait compris que trois espèces de terrains, s'étend tellement tous les jours , en remontant dans les formations réputées primordiales , qu'on ne sait plus, dans un grand nombre
coup d'autres savans ont marché sur leurs
traces mais trop souvent l'esprit de système a
porté les géologues à n'observer que les faits qui s'accordaient aventelle ou telle opinion qu'ils s'étaient formée d'avance, à négliger, sans qu'ils s'en aperçussent, tout ce qui y était contraire, et, par un travail qu'on pourrait comparer à celui des auteurs de romans historiques, à ne recueillir, dans l'histoire de la nature , (pie lés maté-
de contrées, où designer, avec certitude, un terrain, comme antérieur à l'existence des êtres
iiaux nécessaires pour donner à une fiction
l'apparence de la vérité. En Allemagne, Werner a introduit, dans lés observations géognostiques , une méthode et une précision inconnues avant lui. Les principes qu'il a exposés et les docunaens qu'il a fournis, servent eux-mêmes aujourd'hui à rectifier quelques idées trop généralement conclues, d'observations locales, par leur célèbre auteur; mais ce'. n'est qu'avec les moyens qu'il a donnés à ses succes-
organisés. La dénomination de la classe n'était pas moins
heureuse que sa détermination, parce qu'elle exprimait le passage insensible qui lié entre eux les terrains les plus différens. En effet, quelque bien choisis que soient les caractères avec lesquels ou veut séparer, en géognosie, les diffé-
rens groupes de terrains., les limites de ces grou.pes sont souvent très-difficiles ou même impossibles à reconnaître; et tel terrain est rangé par des observateurs différens, dans des classes différentes, selon les circonstances dans lesquelles on a pu l'étudier. Dans la production des masses qui constituent l'écorce du globe, il semble que la nature ait travaillé d'une manière à-peu-près continue; et pour les dissemblances qui, au premier aperçu, paraissent les plus tranchées, une observation attentive fait bientôt reconnaître des nuances intermédiaires qui comblent les distances qu'on avait cru apercevoir. Celui de tous les caractères qui semble le plus saillant et le plus décisif, celui qu'on emploie pour distinguer la première classe des classes suivantes, la présence ou l'absence de fragmens de roches plus
ouseurs, qu'on parvient à perfectionner son même vrage, et chacun de ces perfectionnera-lens peut être considéré comme un hommage rendu à son génie. Parmi les innovations heureuses introthaites par Werner dans la classification des terrains, de laon doit sur-tout distinguer la détermination classe intermédiaire ou de tranjitioie, qu'il placée entre les. classes primordiale et secondaire, pour comprendre ces fôrmations qui réu-
nssent les terrains et les caradères des deux
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classes; déterminafien qui a coreracé Soialn-; ver le voile que tenait abaissé' s'Ur les yeux desgéologues, l'opinion t.',iénéralenient répandue', que tous les terrains cristallins appartenaient à des formations antérieures à toutes celles des
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