Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1819, série 1, volume 4)

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APERÇU dOGNOSTIoUE

faut se borner à faire connaître, pour faciliter l'étude des terrains, de certains types autour desquels on doit grouper ce qui en diffère le moins, en indiquant ensuite, et seulement comme pro-

bable, une place pour chaque groupe, dans la grande série des formations minérales. He. CLASSE.

Des terrains intermédiaires. L'apparition des débris d'êtres organisés dans les roches, tel peu important que puisse paraître, sous le rapport physique, un fait qui s'annonce

d'abord d'une manière si rare, et celle des débris de roches antérieures , qui manifeste dans

la production des terrains une action méca-

nique, un genre de phénomène tout-à-fait différent de celui auquel on peut attribuer les terrains cristallins, déterminent la seule ligne de démarcation tranchée qui paraisse exister pour les formations anciennes ; et les terrains intermédiaires doivent donc être considérés seulement commeles plus anciens terrainssecondaires; mais ils ne ressemblent en rien, du reste, aux terrains secondaires plus modernes : ils conservent

au contraire toute la disposition, tous les autres caractères des formations primordiales, et d'ailleurs les terrains primordiaux les plus éminemment cristallins se retrouvent dans la classe

intermédiaire, alternant avec des terrains de sédiment et de transport, qui renferment des fossiles. Ainsi la cause, incompréhensible pour

nous, qui a pu tenir en dissolution les roches cristallines, s'est renouvelée après que de grandes révolutions avaient déjà bouleversé le sol que la

DES TERRAINS.

413 précipitation chimique avait primitivement produit, après l'apparition des êtres vivans à la surface du globe; elle s'est renouvelée à plusieurs reprises en alternant, pour ainsi dire, avec des bouleversemens mécaniques; bien plus, on observe entre les produits de ces deux genres de phénomènes si différens , des espèces de nuan-A ces intermédiaires, des passages, les plus incompréhensibles peut-être de tous ceux que nous présente l'étude des terrains; les couches des derniers suivent d'ailleurs celles des terrains primordiaux, avec un gisement tout-à-fait concordant ou pa, J'allèle; le changement de nature de la roche est même souvent insensible, et il faut attendre à avoir rencontré quelques fossiles, ou quelques galets, pour déterminer non pas que là est la mite entre les deux classes, mais seulement que les terrains intermédiaires remontent sûrement jusque - là, en attendant que de nouvelles observations analogues prouvent qu'ils remontent encore plus haut. Il résulte de la confirmation de ces idées, opposées aux anciens principes géognostiques , et qui ne sont que l'application développée du principe que Werner a posé, en établissant la classe

des terrains de transition; il en résulte que presque tous les terrains réputés primordiaux demandent aujourd'hui un nouvel examen, avant d'être confirmés dans la place qu'on leur avait jadis assignée, autant par conclusion des principes reconnus comme généralement applicables, que par suite d'observations spéciales. En effet, observant avec des idées générales toutes faites, sur l'antériorité constante de certains terrains, relativement aux autres, on était conduit,