Annales des Mines (1819, série 1, volume 4)
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SUR LE GYPSE
DE BE3e.'
quantité dans l'anhydrite de la galerie de Bouil-
3818, nous avons rencontré par les travaux de la galerie du Bouilles une 'de ces fentes, à peine de 2 à 3 lignes de largeur, de laquelle sortait un peu d'eau faiblement salie, et en même temps une telle quantité de gaz hydrogène, principalement carboné, qu'on pouvait entendre le bruit de ce dégagement d'air à la distance de plus de 800 pieds. Lorsqu'on l'allumait, il produisait une flamme jaune bien colorée, dont la hauteur variait depuis 6 pouces jusques à5 pieds, selon que le dégagement était plus ou moins fort. Au bout de huit jours ce dégagement d'air a beaucoup diminué. Cependant, le 12 juin, il en sortait encore suffisamment pour prendre feu à l'approche d'une lampe. Toutes nos eaux salées contiennent
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les, attenant au calcaire argileux, était de la chaux sulfatée épigène ; mais un nouvel examen
de cette roche m'a convaincu, que je m'étais trompé, et qu'elle n'est que du gypse hydraté ordinaire à très-petits grains.
Notre pierre à plâtre, ainsi rine peut-être
toutes celles des Alpes, n'étant .qu'un anhydrite qui, par l'influence atmosphérique, s'est combiné
avec de l'eau, renferme également toutes les roches que l'on trouve dans l'anhydrite , et qui toutes se ressentent plus ou moins dé l'altération de la roche qui les environne. Ainsi on observe, dans notre gypse hydraté épigène , des veines, des rognons et des parties disséminées de gypse
hydraté ordinaire ou de sélénite ; du calcaire compacte ; du schiste argileux passant à l'état d'argile endurcie ; de la grauwacke schisteuse verdâtre ; de l'argile verte qui accompagne le gypse hydraté épig,ène rougeâtre, comme elle se trouve également avec l'anhydrite rougeâtre; enfin on y trouve cette même brèchcà fragthens calcaires dont le ciment est du gypse hydraté épigène. Le gypse- des environs de Bex et le-Calcaire
argileux quifle renferme 'sont fréquemment traversés par: des fissures ou des fentes vides accidentelles très .peu ouvertes. Les travaux souterrains ontfaitereconnahre que ces fentes sont..,quelquefois. remplies d'un mélange de gaz hYdrogène sulfuré .,et de. gaz_ hydrogène car-
bone. .Lorsque les 'ouvriers ont perce une de cesIentes'i,ele gaz se dégageeavec un bruit 'assez
violent, et s'allume à l'approche .d'une lampe avec une grande vivacitie i i du mois de mal
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du gaz hydrogène sulfuré, et ordinairement,
celles qui en sont le plus chargées sont celles qui sont les plus faibles en salure. Elles déposent
assez fréquemment un mélange de soufre, de chaux et de chaux sulfatée en forme carbonatée' stalactite, auxquels M. Haüy a donné le nom de soufre thermogène , c'est-à-dire, déposé par les eaux thermales; je dois cependant observer que les eaux qui produisent ce dépôt sont froides comme toutes nos eaux salées.
Le sol et les parois de plusieurs de nos galeries 'anciennes sont recouverts par une autre variété de stalactites, que l'on prendrait au pre-
mier abord pour de l'arragonile , mais qui cependant n'est :que de la Chaux; carbonatée fibreuse, à fibres très-fines. e Nous avons fait voir que le gypse de Bex est intercalé dans le :Èalcaire argileux de transition; mais leur association et l'identité de leur formation sont encore prouvées par les caractères