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Annales des Mines (1819, série 1, volume 4)

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SUR LE TRAITEMENT DU Mt

Lorsqu'on emploie un minerai argileux,' con.

tenant 3o à 32 pour 100 de fer, la proportion de la houille ou du coak est à celle du minerai jeté dans le haut-fourneau : : 7 : 8, et à la castine : 4 1. Si le coak n'est pas de qualité parfaite, ou qu'on veuille avoir une fonte bien carbonée, on augmente d'un huitième les pro:

portions du combustible ; la charge pour douze heures est de quinze milliers de minerai, uinze

milliers de houille et environ trois mille sept cents livres de castine. Les machines soufflantes fournissent environ 1,500 pieds cubes d'air par

minute, avec une force de deuxlivres un quart par pouce carré de surface, et par chacune des deux tuyères, lesquelles ont 2 pouces un quart de diamètre : le produit, pour chaque charge semblable, est de 4,5oo à 4,700 de fer. La fonte n'est pas coulée, comme en France, en gueuses d'une dimension énorme, mais en petits prismes triangulaires de 3 pieds de long sur 2 à 5 pouces de surface carrée ; tous ces prismes partent d'un jet principal de même dimension, perpendiculaire à la face du fourneau. La fonte, après avoir été ainsi coulée, est briSée en morceaux peur être portée au fourneau d'affinage destiné à la décarboniser. Il faut observer que, d'après cela, on ne doit pas rechercher la meilleure foute; les Anglais se servent exclusivement de celle qui est de troisième qualité, et qu'ils nomment forge pig. Cette fonte ne diffère des autres que par une moindre proportion de carbone. Lorsqu'on destine le produit d'un .liant-fourneau à la fabrication exclusive du fer malléable, on emploie une moins grande quan-

tité de combustible pour la réduction du mi-

nerai; la différence est d'à-peu-près un huitième.

rArt LA D'OUILLE..

565 Là fonte de première qualité, ou la -fénte noire, est coulée en tubes roues d'engrenage, etc. ; elle sert pour tous les objets qui exigent, pour bien arriver, c'est -à-dire, pour bien remplir les moules, que le métal ait une très-grande fluidité, ou bien pour ceux qui ont besoin d'être limés, forés, tournés, etc. , avec facilité, après avoir été

enlevés des moules. La fonte grise, moyenne entre cette première et celle destinée à faire du

fer, est employée à fondre de gros tuyaux, des ba-

lanciers, des supports, des grils, des cheminées, de grandes roues d'engrenage, des volans, etc.

Explication des Figures Pl. VIL

et t (a) de la

Fig. I. Coupe ou section verticale d'un haut fourneau à -deux tuyères, employé dans les forges du comté de VVarvvick, en Angleterre. Fig. s (a). Plan au niveau des étalages C. Gueulard par où l'on jette le minerai, le coak et la castine, et par où se mesure la hauteur de la charge avec la bécasse.

Bure on sommet réel de l'intérieur du fourneau. Étalages qui s'étendent jusqu'en D. Ouvrage jusqu'au point E. Creuset du fourneau. Voussoirs ou embrasures des tuyères et de la dame, ou de la tyrnpe. Vides ménagés pour laisser échapper l'humidité réduite en vapeur. Fond de l'embrasure de la dame. I 14.., Espaces concentriques remplis de sable battu. Les mêmes lettres indiquent les mêmes objets dans ces deux ligures.

30. Fourneaux d'affinage ou de déca.rhonisa. lion. Ces fourneaux, assez semblables à nos

affineries, sont des forges de grandes dimensions, dont l'intérieur ou le foyer forme un large creuset parallélogrammique de 5 pieds