Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1819, série 1, volume 4)

SUR LÀ et,OLonir.

DE: LONS-i-e-SAUNIER.

partie Inférieure des couches de marnes irisées. Je dirai en passant que cette source alimente la fontaine de l'abbaye, dont les eaux sont connues dans la ville pour n'être point propres à la cuisson des légumes ni au savonnage, défectuosités qu'elle tient de la chaux sulfatée. Il est donc infiniment, probable que la butte de Pimont renferme du gypse. D'un autre côté, l'abondance invariable et l'élévation dans la vallée , de la source salée annoncent que ses eaux pro-

Des témoins dignes de confiance rapportent que les eaux de la source salée baissèrent tout, et furent fortement troublées pendant cet événement.

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viennent d'un lieu élevé qui offre une grande surface aux pluies.

Or, la butte de Pimont, qui de toutes les

côtes environnantes donne déjà assez d'indices de la présence du gypse, est encore la seule dans un rayon de plus de 2 kilomètres, qui .réupisse ces deux conditions; on doit donc présumer qu'elle recèle aussi le roc salé que les eaux pluviales traversent avant d'arriver à la source. Il ne sera point déplacé de faire mention ici d'un phénomène assez fréquent dans le Jura, qui tient essentiellement à la composition du terrain que je décris ; je veux parler des entonnoirs qui sé forment subitement, par des enfoncemens de la surface du sol. Les machines d'extraction de l'eau salée sont situées au fond d'un vaste entonnoir de 16 mètres de profondeur, , qui a été produit par un enfoncement du terrain , à une époque inconnue mais peu éloignée. En 1712 un enfoncement aussi considérable eut lieu dans la rue des Dames la plus grande frayeur s'empara des habitans de la ville , lorsqu'ils virent une maison s'affaisser progressivement, et disparaître dans un gouffre qui s'est aussitôt rempli d'eau.

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Enfin il s'est fait tout récemment, entre les deux

premiers, un troisième enfoncement beaucoup moins considérable; quoique je ne me sois pas trouvé sur les lieux à cette époque , ce que j'ai beaucoup regretté, j'ai cependant appris, avec certitude, que la source avait encore été troublée par cette cause. L'explication du fait est très-simple ; on conçoit, sans avoir recours à aucune.hypothèse , que des systèmes de bancs énormes en se renversant dans les positions où nous les voyons, n'ont pu coïncider assez exactement avec le terrain inférieur, qu'il ne soit resté quelques vides entre eux. En traversant ces souterrains, l'eau doit , par son môuvement et la pression qui résulte de l'élévation plus ou moins considérable des sources qu'elle alimente, dégrader continuellement leurs parois , et déterMiner la longue des enfoncemens qui s'étendent quelquefois jusqu'au sol. Si l'on observe enfin que dix pompes constamment employées à extraire ¶es eaux de la source de Lons-le-Saunier (1) augmentent beaucoup la rapidité de leurs cours souterrains, on ne s'étonnera pas que cet événement soit plus fréquent en ce point que dans tout autre. (1) Cette source produit .en vingt quatre heures 15 à

1800 hectolitres par son écoulement naturel, et 46o5 à 4gïa hectolitres lorsque l'extraction s'en fait exactement. Elle n'est qu'à degré 3/4.

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