Annales des Mines (1819, série 1, volume 4)
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DTJ FER-ELANC. e47 Il est également nécessaire de faire attention à la temperature de la graisse, qui doit être plus petite ou plus grande à proportion que les feuilles sont plus épaisses ou plus minces; car si, lorsque le suif est d'une température convenable pour
FAERICATION
tion, ne peut se former qu'une idée très-imparfaite de l'adresse avec laquelle elle est exécutée.
La pratique donne à l'ouvrier tant d'habileté qu'il se fait de très-bons gages_, quoiqu'on ne lui donne que 5o centimes pour brosser et laver dans l'étain 250 feuilles. J'ai appris qu'un laveur habile, s'il emploie bien son temps, peut laver, en douze heures, vingt-cinq caisses contenant
une feuille mince, on y plonge une feuille
épaisse, on l'en retirera non pas de la couleur de l'étain, comme cela devrait être, mais aussi jaune que de l'or. La raison en est évidente. Une feuille épaisse contient plus .de chaleur qu'une mince, et conséquemment exige que le suif soit à une température plus basse. Si, au contraire, on plonge des feuilles minces dans un
5,625 feuilles, quoique chaque feuille doive
être brossée sur chacune de ses faces, et plongée deux fois dans le pot d'étain fondu.
Il est peut-être nécessaire d'expliquer pourquoi les feuilles doivent être plongées deux fois dans l'étain fondu pendant cette partie de la fa-
pot de suif préparé pour des feuilles épaisses, ce pot ne remplira pas l'objet qu'on s'était proposé. C'est une observation cômmune que, dans la plupart de nos manufactures et dans toutes les. spéculations chimiques, la théorie et la pratique
brication. On doit serappeler qu'on les brosse entièrement chaudes, et par conséquent, si on ne leur donnait pas une seconde immersion, les marques de la brosse seraient visibles.
ne sont point généralement d'accord; mais il y
Le seul usage du pot à la graisse est d'enlever tout l'étain superflu qui peut rester sur les feuilles; mais c'est une opération qui demande beaucoup d'attention, parce que, pendant le séjour de la feuille dans la graisse, l'étain, qui est dans un état de fusion ou au moins de ramollissement, s'en détache en partie, et il en adhère
a peu de manufactures, peutêtre, présentant autant de minuties qui pourraient échapper à
un observateur ordinaire, et qui exigent cepen dant qu'on y ait égard pour obtenir -de bons résultats que celle dont je décris maintenant les procédés. Mais revenons à la fabrication du ferblanc.
d'autant moins à sa surface qu'elle reste plongée plus long-temps dans le bain. Conséquemment, si les feuilles séjournaient dans 3a graisse plus
long-temps qu'il n'est absolument nécessaire, elles exigeraient sûrement d'être plongées une troisième fois dans l'étain. D'un autre côté, si les feuilles devaient être achevées sans passer dans la graisse, elles retiendraient trop d'étain; ce gni, d'une part, serait une perte pour le manufacturier, et de 'l'autre, l'étain formerait des ondulations sur leur surface.
Lorsque les fe ailles sont suffisammentbrossées,
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elles sont de nouveau immergées, une à une, dans le pot d'étain fondu, comme on l'a dé% dit, et immédiatement après on les passe dans le pot de suif. Ce pot porte des chevilles disposées de manière à prévenir le contact mutuel des feuilles, et cette partie du procédé s'exécute de la manière suivante Lorsque le laveur a passé cinq feuilles à travers l'étain fondu, et de là dans le pot au suif,.