Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)
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FORGES CATALANES
nées, dont j'ai parcouru seulement le revers sep tentrional , présente deux- terrains principaux`; le terrain de gneiss, qui forme le mont Canigou et les autres sommités les plus élevées, hauteur est quelquefois considérable; dont la min calcaire, dans lequel je n'ai trouvéun teeaucun débris d'êtres organisés , et qui est appuyé sur Je .gneiss. Ce calcaire est exploité, comme mar. bre, aux environs de Villefranche, et un marbre blanc avec des veines rougesfournit , dont la teinte n'est pas fort belle : c'est probablement du calcaire de transition. La ligne de séparation du terrain calcaire et du terrain de gneiss est à-peu. près horizontale ; c'est-à-dire qu'elle se continue toujours au même niveau , lequel est peu C'est près de cette ligne de séparation, élevé. parallèle à la direction de la chaîne , que se trouvent les mines de fer exploitées dans cette partie du département , et qui sont, en partant de Prades et allant vers l'ouest , celles de Taurynia, Aytua et Escaro. Je n'ai pas été au-delà de ce dernier point. Ces mines sont peu distantes les unes des autres ; toutes paIaissent être des amas renfermant principalement du fer spathique décomposé ( mine douce), parmi lequel on trouve disséminés des hématites brunes et des rognons de galène : ceux-ci ne sont pas abondans, et sont
laissés aux ouvriers mineurs , qui les vendent à
leur-profit , comme alquifoux. Les mines de Taurynia , qui sont les plus rapprochées de Prades, sont abandonnées depuis quelque temps , à cause des éboulemens qui ont
eu lieu par suite du peu de soin avec lequel elles ont été exploitées. Toutes les ouverttires qu'on a faites dans la masse de minerai sont barrées
DE GINCLA ET DE
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SA 11ORRE.
qui se sont détachés de par des blocs énormes supérieure, et ont obstrué le passage. la masse La colline
qui contient ces ouvertures est
calcaire, à une très-petite distance du gneiss. La de Taurymine de Fillols est tout près de celle à un niveau un peu plus élenia. Elle se trouve de celle-ci; c'est une masse énorme vé et à l'ouest avec des rode fer ( mine douce ) , de minerai
d'hématites enassez grande quantité. Cette masse se trouve ici précisément au point même où le calcaire est adossé au gneiss ; la gnons
fer n'est recouverte que par une mince couche de calcaire de 2 OU 3 pieds d'épaisseur au plus ; par-dessus sont des sables et des blocs masse de
de gneiss venus de la partie supérieure de la montagne. La masse est traversée, en divers sens,
par de petits filets de calcaire spathique blanc ; on y trouve aussi quelquefois des nids remplis
de cristaux calcaires. Les petites veines cristallines dont j'ai parlé ont, en général, 5 ou 6 li-
gnes de largeur ; elles se continuent dans toute
la masse. Tout, dans la masse, excepté ces filets et ces nids de calcaire spathique , est du minerai de fer.
On entre dans la mine par une ouverture placée sur le penchant de la colline. Une galerie àpeu - près horizontale conduit bientôt à une grande salle ou place , dont le plafond est sou-
tenu par un énorme pilier de minerai : ce pilier
est rond, et peut avoir i mètre ou r mètre et demi de diamètre; lejour entre par une ouverture faite à la partie supérieure : c'est dans cette salle que les ouvriers , en se retirant, déposent leurs lampes. Où est descendu à un niveau inférieur, Torne .1X, 3e. livr.
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Exploita-
tion.