Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)
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MINES D'ÉTAIN
La laverie, attenant au bocard , et composée comme nous l'avons dit, de deux tables à secousse',
un schlemm-graben et deux tables dormantes, est
servie par quatre ouvriers, dont quatre gamins.
un maître et
Les tables à secousse ont 16 pieds de longueur
et 6 pieds de largeur ; elles sont mises en mouve. ment par une roue de I 2 pieds de diamètre, et ont de 2 à 6 pouces de pente : elles sont soute. nues par quatre chaînes, dont les deux de derrière
passent sur un treuil qui porte à son milieu une roue à rochet, par le moyen de laquelle on peut les abaisser ou élever. Ces tables n'ont pas d'ailleurs de caisses en bas, et tout ce qui s'en échappe
va à la rivière ; deux gamins servent ces tables, dont les manipulations sont les mêmes que celles d'Altenberg, et le troisième les fournit de minerai, Le schlernm-graben et les tables dormantes de
-
Zinnvvald sont aussi les mêmes qu'a Altenberg, tant pour les dimensions que pour les manipula. -fions : c'est ici le maître laveur qui a la direction de ces machines. Voici maintenant les différentes opérations qu'on fait subir aux schl ichs du bocard ; ellessont les mêmes pour le schlich grossier et le schlich fin, à l'exception que, pour ces derniers, on donne aux tables à secousse moins d'eau, moins de se-
cousse et moins de pente. Dans le lavage du schlich grossier, on faitd chaque table , deux tablées par jour, ou quatre tablées en tout ; on agit ainsi trois jours et demi de suite, et, à chaque fois, on fut sur les tables les divisions suivantes I pied à la tête du schlich. noble A, qu'on met à part; 2 pieds de schlich moyen, qu'on recharge immédiatement,
Et le bas qu'on jette à la rivière.
DE ZINNWALI). 475 noble A, rassemblé de S quatorze taLe schlich passé de nouveau aux tables à secousse; blées, est on a alors deux tablées qui donnent pied à la tête de schlich noble B ;
3 pieds de schlich moyen, qu'on repasse immédiatement,
'Et la partie inférieure qu'ou rejette.
Le schlich noble B est alors schlemmé le quatrième jour, et séparé en schlich gros et fin, qu'on
tables dormantes de la manière suivante. On prend 15 quintaux environ, qu'on délaie sur la tête; on balaie en laissant ,perdre la première eau, qui n'est chargée que des parties mica-
passe aux
cées et quarzeuses fines : lorsqu'une grande partie de ces matières étrangères sont enlevées, ce qui va au pied de la table se compose de parties quarzeuses blanches et de parties noirâtres métallifères; on ferme alors le pied de la table par .une petite planchette, qui retient ces schlichs et laisse aller l'eau par débordement seulement. Ayant purifié, autant que possible, au balai, la partie supérieure de la table, on ôte la planchette, et on fait tomber tout ce qui- s'est réuni dans le bas dans un petit tonneau, pour être ensuite relavé sur la table. Quant au schlich pur du haut de la table, on le verse ensuite dans un autre tonneau, et on le conduit à l'usine. Le lavage aux ta-
bles dormantes de 15 livres dure environ un quart d'heure. Du schlich noble B, provenant de quatorze tablées, on retire environ un quintal de bon schlich, tenant un demi-quintal d'étain fondu. Les matières déposées dans le grand réservoir de dépôt qui reçoit les eaux perdues du schlemmgraben et des tables dormantes sont retirées tous
les ans, bocardées de nouveau, et lavées de la même manière : elles occupent environ une semaine
,
et donnent à-peu-près un quintal de
schlich pauvre, bon à fondre'.
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