Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)

480 TEI111 AINS SECONDAIBES que les autres géologues, tels que MM. Karstep,

Freiesleben, Humboldt, de Buch et Keferstein, ont appelé ce calcaire calcaire alpin, et y ont compris des formations calcaires plus récentes des Alpes. Ce calcaire se distingue éminemment des calcaires suivans. par; sa nature, par son manqu

presque total d'indices de stratification , par la multitude de ses fentes, qui semblent çà et là, au premier abord, des l'entes de séparation, et par l'extrême rareté de ses restes organiques. Les assises de ce calcaire présentent, comme l'ont si bien dit MM. Mohs et Uttinger, deux es. pèces de calcaires : l'un est composé de petites parties lamelleuses, qui donnent à la roche un aspect grenu, plus ou moins brillant, semblable

à celui de la dolomie jurasique,

et indiquant

déjà ainsi sa nature magnésienne. L'autre est un calcaire compacte, à petites esquilles, qui est extrêmement fendillé, ou traversé d'une st grande multitude de très-petits filons presque invisibles de spath calcaire souvent magnésifère , que la roche se désagrège en frag,-

mens irréguliers- angulaires, ou même en une espèce de sable, comme à Baden, près de Vienne.

Les l'ormes des sommités de ce calcaire, et les crevasses qui les traversent, dépendent évidem-

ment de cette structure fendillée. Les couleurs de ces roches, qui passent de l'une

l'autre , et qui alternent ensemble, sont le plus ordinairement le gris, le gris de fumée et le gris brunâtre; moinssouvent on en voit d'un blancgrisâtre , de blanchâtres, d'un blanc rosâtre (lac de Wolfgan g), de jaunâtres, et d'un gris foncé ou noi-

râtre.

48i le zechstein , plusieurs de ces De mème que fétides (geisalp ), mais sur-tout les calcaires sont qui donnent une odeur empyreumabrunâtres, tique , provenant probablement des parties bidisséminées ; il arrive même que ce tumineuses forme de petits nids distincts , et en bitume y été, sous un état visqueux , comme découle, en DES ALPES ALLErnANDES.

au sud

de Traunstein , à Tegernsee, etc.

Les calcaires marneux sont en général grisâ-

gris-blanchâtres, ou jaunâtres, ou légèrement rosâtres ; ils sont plus ou moins endur-

tres, ou

cis, et lorsqu'ils

présentent la structure de la

graucpacke , ils sont en partie à cellules angu-

quand la décomposition a détruit les portions marneuses, moins fortement agréées et empâtées dans la surface de la hase, plus dure,comme cela se voitlien, au contact du premier calcaire secondaire et du grès bigarré de la kaumalpe, à Neustadt, dans la vallée dela Frann, laires, vides

dans la Bavière su périeure, dans l'Ali gau, et à Pétersdorf, près deVienne.11 est impossible de ne pas

reconnaître les roches secondaires anciennes du nord de l'Allemagne dans ces rochers bizarres, et dans ces pierres exploitées, à Neustadt , comme meules de moulin. S'il m'était permis de sortir des limites des Alpes allemandes , je devrais encore

rapprocherde ces roches ces calcaires marneux, poreux et à soufre, de Bex, en Suisse , qui sont identiques avec les masses semblables de Tarnowitz, en Silésie, et des Pyrénées.

Comme je n'ai pas eu le bonheur de rencontrer de pétrifications dans ce terrain , et que la plupart des auteurs ont confondu toujours les fossiles du calcaire récent' -avec ceux qui peuvent exister dans notre calcaire , il faut attendre de