Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)

574 SUR T.ES TERRAINS jours, dans les escarpemens des falaises,

des cou-

ches presque constamment argileuses , d'une couleur d'un gris bleuâtre , qui alternent avec d'autres couches grises un peu moins argileuses et plus calcaires , remplies d'une immense quantité de petites bivalves. Ces argiles se décomposant beaucoup plus facilement par l'influence

atmosphérique que les corps fossiles qu'elles contiennent , il s'ensuit que ceux-ci restent en saillie dans les endroits où les couches

argileuses

se présentent au jour : en effet, on voit leurs tranches hérissées d'une infinité de petites poin-

tes, toutes disposées en lignes à-peu-près parallèles par suite de la structure schisteuse de ces argiles.

Les couches de calcaires gris

,

quelquefois

épaisses d'un, deux et trois pieds, sont, clans

cer-

tains endroits, très-homogènes, et ne renferment alors qu'un très-petit nombre de coquilles. Ces couches , formées d'un calcaire dont la tex-

ture approche quelquefois de l'état cristallin, mais qui le plus souvent est compacte et d'une cassure inégale, se remarquent, 10. vis-à-vis le fort de la Crèche, à l'endroit où la masse entière

du terrain éprouve un fort contournement;

.2 o. près de Boulogne , .au-dessus de la Tourd'Ordre ; et 30. des deux côtés des moulins de

Ningle. C'est sur-toutau fort de la Crèche que l'on

voit parfaitement le passage successif, ou plutôt l'alternative des couches d'argile remplies de co-

quillages avec le calcaire gris dont il

est ici

question. Toutes ces formations, qui contiennent quelques petits grains de chlorite, et qui ont une parfaite analogie avec celles du pays de Bray, dont

lait mention M.

,

575 les terrains des environs de Paris Mémoire sur autre DE BASBOULONNAIS.

dans son

presque constamment une très-dure, située à la base de tous les esroche carpemens, et qui parait être composée d'une recouvrent:.

quantité de grains de quarz, 'réunis par légèrement verdâtre. une pâte calcaire grise , qui contient une assez grande quanCette roche, qui est analogue au grès vert de chlorite , et tité se rencontre principaleanglais , des géologues où elle rencôté du ,Moulin-Hubert , ment du quantité innombrable de grandes coferme une quilles, parmi lesquelles existent des ammonites

immense

parfaitement caractérisées.

La partie supérieure

d'une des couches que forme cette roche, et qu'on distingue, sur la plage, sur une assez

grande étendue, est remplie de petits filons par-

faitement parallèles entre eux, composés de chaux carbonatée lamelleuse d'une couleur blanche. Il paraît que la matière verte, si improprement nommée chlorite, est entrée, comme corps étranger, dans la composition des différentes roches que l'auteur décrit, et il pense qu'elles peuvent tontes être comprises dans une seule et unique formation. Leur passage successif des unes aux autres, les mêmes espèces de coquilles qu'elles paraissent contenir, les couleurs à-peuprès semblables qu'elles ont, et leurs caractères minéralogiques, qui quelquefois sont identiques, ne doivent faire naître aucun doute à cet égard. Si l'on examine la roche dont l'affleurement se montre sous les sables vis-à- vis le hameau d'Éeaux, on reconnaîtra que cette roche, située audessous de toutes celles dont il vient d'être ques tion

, est un calcaire un peu marneux et assez

compacte, d'une couleur ordinairement d'un gris