Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)
Page : Image 342
Révision de 25 sept. 2014 16:18:56, edited by Anonymes
670
SOR LA comnuxArsoix
On sait depuis long-temps que telle espèce de fer qui, en se dissolvant dans l'acide muriatique, ne laisse aucun résidu , en donne un assez considérable par l'acide sulfurique, et particulièrement par l'acide nitrique. Si tout le carbone tenu se combinait avec de l'hydrogène pour confor-
mer un gaz, on pourrait , en recueillant celui-
ci et le soumettant à l'analyse, déterminer, non sans difficulté, mais avec une certaine exactitude , la proportion de carbone contenue dans le
fer; mais I se forme en même temps une huile dont la composition est inconnue, et dont la quantité ne saurait être appréciée avec précision. De semblables obstacles se présentent avecles
acides muriatique et sulfurique , et l'acide nitrique change quelquefois le carbone en une poudre d'un brun rougeâtre de nature inconnue, et qui reste en partie dissoute dans la liqueur.
L'emploi de l'acide sulfureux, proposé par M. Vauquelin, paraît encore plus difficile, parce qu'il se forme du sulfure de fer. On ne pourrait pas non plus atteindre le but en traitant le métal par le persulfate ou le perhydrochlorate de fer, moyen par lequel on éviterait le dégagement de l'hydrogène et /a perte de carbone qui eu résulte , parce que la dissolution serait imparfaite, et qu'il y a d'ailleurs des espèces de fer qui s'y refuseraient totalement; enfin il se formerait des sous-sels, malgré la précaution que l'on pourrait prendre d'opérer en vase clos. Quoique la dissolution du fer dans les acides ne fournisse pas un moyen de déterminer rigoureusement la. quantité de carbone qu'il contient,
les phénomènes qu'elle présente peuvent cepen-
dant servir à faire juger de l'état dans lequel
DU FER AVEC LE CABBOSE. cette
substance se trouve dans les diverses es-
PècLeesfeler id'eorucxarsbe°(nlitout dans l'acide muriatique non
concentré et dans l'acide sulfurique étendu
d'eau, en laissant un résidu graphiteux , qui après avoir été lavé et séché, devient attirable à l'aimant, et donne, étant grillé -avec le contact
le creuset de platine, un oxide rouge de fer. En séjournant quelque temps dans les
de l'air dans
acides étendus d'eau ,
cette substance devient
d'un brun noirâtre, et se change enlm charbon qui cesse d'être attirable à l'aimant4, l'acide ni-
trique le convertit très-promptement en une poudre brun rougeâtre, qui , sans laisser de résidu, brûle avant d'arriver à la chaleur rouge.
L'acide muriatique concentré dissoutde fer, sans laisser aucun résidu, et l'acide sulfurique, faible-
ment concentré, ne laisse qu'une trace d'une poudre brun noirâtre ; en se servant de l'acide nitrique, on obtient un charbon brun rougeâtre, qui, si l'on chauffe la liqueur, se dissout promp-
tement, et donne à la dissolution une couleur brune.
L'acier de cémentation, tel qu'il sort-du fourneau, se comporte avec les acides suffie:igue et muriatique de la même manière que le fer forgé ;mais il laisse pour résidu une plus grande quantité de substance graphiteuse. L'acide muriatique concentré ne donne aucun
résidu; l'acide sulfurique étendu de deux parties et demie d'eau dissout l'acier très-promptement, et pendant l'opération il se détache de petites feuilles de graphite qui se changent en charbon brun noirâtre. Si l'on décante promptement , avant même que l'acier soit décomposé,