Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)
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SUR LES SALINES
DE BEX.
deux couches de gypse, ou de points voisins de leurs affleuremens, et paraissent devoir leur salure à leur passage sur les parties de la roche qui sont imprégnées de muriate de soude. La
temperature des sources qui ne prennent pas naissance trop près de la surface, et qui ne reçoivent douces, est sensiblement constante chaque source (i). Ces températures constantes pasd'eaux
sont de 10 à1 2°, Réaumur :le volume des sources un peu abon dan tes est sensiblement constantpen-
dan t toute l'année, aussi bien que leur salure;
mais ce volume diminue un peu d'année en année. Les sources 'peu abondantes sont affectées par la variation de la pression atmosphérique; leur volume augmente quand le baromètre descend , et diminue quand il monte. Plusieurs sources déposent du soufre ; toutes déposent du carbonate de chaux, sur-tout celles qui sont faiblement salées. Je ne connais pas d'analyse des eaux salées de Rex ; mais la suite de ce travail fera voir qu'elles contiennent principalement du muriate et du sulfate de soude, du sulfate de chaux. et du muriate ou chi sulfate de magnésie. Les sels magnésiens paraissent être en plus petite proportion qu'ils ne le sont clans la plupart des eaux salées. Celles-Ci contiennent aussi du carbonate de chaux, qu'elles déposent dans lestuyaux de conduite; les eaux faibles., sur-tout, en con-
été connues que des paysans du voisinage, qui
employaient les eaux pour leurs usages domestiques. A cette époque, elles commencèrent à être exploitées par quelques familles di pays. Depuis, elles ont été achetées par les bourgeois en
de Berne,
auxquels elles ont appartenu jusqu'au
moment où le pays de Vaud a formé un canton indépendant. Elles sont exploitées ,en ce moment,
de deux salines, celle des Devens et celle du Bexvieux , toutes deux situées près de Bex. Chacune d'elles contient un bâtiment de graduation .et un système de chaudières pour la cuite des eaux. Il y avait autrefois à Panex un bâtiment de graduation , qui alimentait une chaudière située à Aigle. Cette saline n'existe 'plus. Les eaux qu'on y traitait sont amenées au bâtiment de graduation des Devens par des tuyaux au moyen
de conduite.
Les salines produisent annuellement environ
14,0°0 quintaux, poids de marc, de muriate .de
soude (i), ce qui fait prés de la moitié de la consommation du canton de Vaud. Le sel se vend aux salines, i 8 fr. 75 cent. le quintal : d'après cela, le produit brut des salines est de 262,500 francs. Si l'on en déduit la somme de 75,000 francs, à laquelle .se montent à-pew-près les dépenses des
mines, de la fabrication, des salaires des employés, etc., il
restera, pour le produit net,
tiennent une grande quantité. Jusqu'au quinzième siècle, ces sources dont
187,50o francs. Cet établissement est donc d'une assez grande importance pour lé canton de Vaud,
(i) Çes renseignemens m'ont été communiqués par N. de entier, à l'extrême complaisance duquel je dois la plupart des données précises (pie renferme cette notice.
pïr suite des travaux de recherche décrits dans la suite de
auquel il appartient. IL est dirigé, sous la sur(i) Ce produit a beaucoup augmente depuis la fin de 1325, - cette notice.