Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)
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DE BEX.
SUE LES SALINES
duit un effet plus avantageux que celui du P vieux, dans lequel elles se touchent. La cuite des eaux graduées, ou assez fortes sortant de la source pour rendre cette opérafi,es superflue , S'exécute à la saline des Devens à l'aide de six poêles, deux grandes et quatre pe_ tites : ces poêles sont construites en feuilles de tôle de ,2 à 3 lignes d'épaisseur sur I8 pouces de côté. Autrefois on appliquait l'un sur l'autre les bords de deux plaques contiguës, et on les attachait l'une à l'autre par des clous rivés avec soin: cela avait l'inconvénient de donner lieu à des filtrations, et de produire sur le fond et les parois des poêles des inégalités qui gênaient pour les nettoyer. Depuis quelques années, on préfère assembler les plaques de tôle en recourbant et
juxta-posant leurs bords , mode d'assemblage qu'on appelle à cage. Les deux grandes chaudières
des Devens ont été construites dans ce système: voici comment l'opération s'exécute. Après avoir donné à la plaque de tôle les dimensions convenables et une forme exactement rectangulaire, on en coupe les angles avec un ciseau courbe; on la chauffe au rouge dans un fourneau à réver. hère, on la pose rouge sur une enclume rectangulaire , dont les dimensions sont égales à celles du vide que doivent laisser les bords repliés, et on la fixe avec une vis de pression; enfin, on replie les bords à coups de marteau, et on les bat
jusqu'à ce que la plaque ait extérieurement les dimensions d'un calibre qui sert à régler celles de toutes les plaques. Les trous destinés à recevoir les boulons qui doivent réunir les bords recourbés de deux plaques contiguës sont percés,
à coups de marteau, avec un emporte-pièce
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leur place est marquée avec un patron en fer,
soit parfaitement la même sur toutes les plaquei. Les mêmes boulons traversent un 'morceau de tôle recourbé qui enveloppe les bords afin qu'elle
juxta-posés des plaques dernier usage de la tôle
- on emploie pour ce
d'une ligne et demie
après l'avoir coupée en morceaux. de la grandeur convenable , on pose chacun de ces morceaux sur l'un des deux bords qui?il doit recouvrir, et on marque la place des trous de l'un des bords; après les avoir percés, on le recourbe à froid, et en passant perpendiculairement l'emd'épaisseur
porte-pièce dans les trous déjà faits, .0,11i perce ceux de l'autre bord. On serre le tout avec des boulons terminés d'un côté par une forte tête, et 'de l'autre par une vis qui entre dans un écrou.
On ne calfate pas les !oints , on met seulement dessus, après que la poêleest assemblée, un peu
de lait' de chaux épais ; on assemble les plaques de manière à ce que l'extrémité du joint de deux plaques corresponde toujours au milieu du joint d'une troisième ; cela oblige à employer vers les bords des demi-plaques : par ce système d'assem-
blage, on obtient des poêles parfaitement unies dans l'intérieur ; le fond,
qui est plan et hori-
zontal après la construction , se bombe un peu par faction du feu, mais sans cesser d'être uni.
Les six poêles sont disposées sur deux rangs
et d'une manière symétrique : la poêle de prépa-
ration a 20 pieds de Berne de long sur 15 à 18 de large ;
la poêle de cristallisation a 24 pieds
de Berne en carré : elles ont, l'une et l'autre, i 8 pouces de Berne de profondeur ; elles sont placées l'une derrière l'autre de manière à ce que Iii première puisse se vider dans la seconde. Les