Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)
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MINERAIS DE PLOMB
DE VIALAS ET DE VILLEFORT.
ARGENTIFÈRES
autre matière qui laisse des interstices
passage de l'humidité, et qu'on
pour le
recouvre en-
core de oi",o5 de terre grasse. De petits
conduits partent du niveau des scories et aboutissent à 'face antérieure du fourneau; ensuite on établitla là-dessus deux soles, dont la première a o"' 9 ,
et la deuxième 0m22 d'épaisseur. On lie quelque-
fois ensemble ces deux soles ; mais il est préférable de les battre indépendamment l'une de l'autre , parce que lorsque celle de dessus est seule imbibée, on peut se contenter de l'enlever, et continuer à griller sur l'autre. La sole est un peu creusée vers le milieu, et c'est de ce milieu que part un conduit incliné qui aboutit à la face
de devant, et par lequel on coule les matières grillées.
Pour composer les soles , on pile des pierres de grès à gros grains et de la terre glaise, et on fait une pâte bien liante de deux tiers de grès
sur un tiers de terre. Cette pâte est ensuite tassée
et battue fortement à l'aide de marteaux pilons en fer.
Charge.
et de
La voûte d'un fourneau peut durer huit à dix ans ; mais la sole doit être refaite tous les ans, parce qu'au bout de ce temps elle est suffisamment imbibée. La charge du fourneau de grillage se compose
75.
elle n'est pas lbrmée dans des proportions constantes des
diverses espèces de schlichs. .Depuis
quelque temps, le fin sec et bourbe est grillé. sé;i
parément , parce que la matte qu'il donne n'est jamais fluente, et qu'on est obligé de l'arracher solide du fourneau.
Quand on veut 'mettre le fourneau de grillage en train, on commence par le chauffer pendant douze heures. Au bout de ce temps, on charge par l'ouverture de la voûte, que l'on bouche en-
suite avec une forte brique; on étend la (large sur toute la sole au moyen de pelles et de crochets en fer, puis on referme les portes. On a soin, au
commencement, de ne pas faire un feu très-fort ; on choisit les plus gros morceaux -de bois, que l'on mêle avec égale quantité de houille. Lorsque le schlich est devenu rouge,et qu'il s'est déjà formé une pellicule blanche (ce qui arrive plus tôt auprès de la chauffe), on commence à le remuer et à le retnurner par la première porte, à l'aide de
grandes pelles ou spadèles en fer, et successivement par les deux autres portes, au fur et à mesure que la chaleur se propage. On fait Cette manoeuvre, toutes les demi-heures, pendant Sept
heures, en soutenant toujours le feu au même degré. Au bout de ce temps, on augmente le feu, et on remue encore toutes les demi - heures pen-
de 6 quintaux 20 (I) de schlich supposé sec (2);
dant cinq heures (1). Déjà on observe que la masse se ramollit : alors on remplit la chauffe
On pourrait probablement charger jusqu'à 9 ou Io quintaux à-la-fois et cela produirait une économie de temps et de combustible. On défalque, dans les pesées, un onzième du poids pour l'eau contenue dans le schlich , dans le fin sec et
de combustible, pour donner un très-fort, coup
bourbe ; le pur et crible' est sensé privé d'humidité. Le peu de concordance qui existe entre les 'analyses dey
schlichs crus et celles des 'schlichs grillés me porte à. croire que l'évaluation de l'eau n'est pas éxacte.
(I) On prétendait que c'était l'arsenic qui se dégageait dans cette deuxième époque du travaili-mais-les schlichs Ut renferment pas la moindre trace de cette substance.
Travail.