Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)
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DE L'AFFINAGE DE LA_ FONTE DE FER.
SITE LES SCORIES QUI PROVIENNENT
il est facile de voir que cette théerie
n'est pas
exacte.: én effet , elle suppose entre l'acide
furique et l'acide phosphorique , une analogie qui n'existe pas. Ces acides sont, à la vérité, décomposés, tous les deux, par le charbon
ils sont libres ; mais ils ne se l'un comme l'autre lorsqu'ils
quand
comporte ,t pas sont combinés
avec une base ; les sulfates se rét
lement enr sulfures par le charbon, beaucoup de phosphates se réduisent
très-diffi-
cilernent, ou sOnt même tout-à-fairréductibles: la chaleur décompose la plupart des sulfates avec dégagement d'acide sulfureuX et d'oxigène, mais elle n'altère pas les phosphates; lai -Silice facilité
la décomposition des sulfates 'air chaleur et les décompose tous , mais elle ne-déennPose au-
cun phosphate, et l'on observé fréquerimient des combinaisons de phosphates et desilicatesdans les produits des arts : il n'est donc pas contraire aux principes de la sçience que le phosphate de fer, Une fois formé, we trouve, dans les scories, combiné ou mêlé avec le silicate du mémé métal. Reste à voir comment il se fornie, et comment il se fait qu'il ne se réduise OS efi'phosphure : or on conçoit sans peine qu'il se forme et qu'il doit nécessairement se former à la première époque de l'opération, c'est-à-dire à l'époque durant laquelle la fonte'IUmbe goutte à goutte , de toute la hauteur du foyer, à travers la masse d'air que lancent les soufflets : il se fait un véritable grillage ; mais il ne se dégage-pas d'aCide phosphoreux, parce que le phosphun renferme un grand excès de métal , et parce qtft ce métal, en s'oxiclant, produit une base très-forte ( le protôXi(ie de fer ), qui détermine l'acidifica-
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fion complète du phosphore. Le phosphate de
réductible par le charbon , mais il ne l'est pas plus facilement que le silicate : on ne doit
fer est
donc pas s'étonner que le premier de ces sels existe dans une circonstance qui ne permet pas
au second de se réduire ; de plus, il finit remar, quer que, dam un, foyer de forge ( etjinen est à-,
peu-près demême dans un four à réverbère), trois causes concourent à produire l'effet qu'on y observe : r`). la température qui résulte de la combustion, et qui peut être plus,peri)oins éle, vée; 20. l'action réductive du charbon ; 5o. et l'action oxidante de l'air. Ces trois causes agis, sent avec une énergie différente daqs les diffi rentes parties du fourneau ,,et c'es.t,4,o,rkqUe l'on parait presque toujours admettre iqu'acfion réductive est celle qui prédomine partout la cause opposée est, au contraire, celle 'qui a l'avantage au centre des foyers d'affinerie. Si la
parvenait pas promptement au fond du foyer, fou»ne minerai elle se réduirait en totalité en oxide de fer, fût-il tout-à-fait pur, que l'on jetterait au milieu d'un feu de 'Orge , se fondrait et ne se réduirait pas. On peut, à volonté, dans un pareil foyer, oxider, réduire , fondre ou chauffer plus ou moins fortement : tout l'art de l'ouvrier consiste àsavoir manoeuvrer pour produire à propos l'un de ces effets. Dans une forge Catalane, on place le minerai derrière une masse de charbon pour le réduire; puis -on le porte au fond du
creuset, au-dessous du vent, pour former la
loupe et fondre les scories. Dans une affinerie on fait passer la fonte liquide à travers le vent,
pour brûler le carbone, le silicium , le phosphate, etc., et en même temps une partie du fer,