Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)
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SUR LA COMPOSITION CHIMIQUE
On recherche toujours avec beaucoup de sou. le meilleur mélange qu'il convient de faire entre
divers minerais de fer pour obtenir des laitiers bien fluides ; mais on ne prend pas la même peine pour les minerais de plomb, de cuivre et d'argent , probablement parce qu'on
attache peu d'importance, du moins en Suède, à les fondre de la manière la plus économique (4), Mes essais ont eu pour objet de perfectionner le procédé de fusion des minerais de plomb, de cuivre et d'argent , à Sala, Garpenberg et Nafvequare. Les scories que j'ai analysées se sont trouvées, toutes, composées de silice, alumine fer, chaux et magnésie. Quand elles formaient des silicates , elles étaient très-facilement attaquables par les acides ; mais lorsqu'elles contenaient des bisilicates , elles l'étaient assez difficilement : il a paru plus court de les fondre, dans tous les cas, avec un alcali , comme les pierres. Voici le procédé qui a été suivi. Après avoir débarrassé la scorie de la matte
qui s'y trouve souvent mélangée mécanique-
ment , on
chauffée pendant une heure dans
un creuset de platine avec un carbonate alcalin ; on a délayé dans l'eau saturée d'acide muriatique et séparé la silice. La liqueur a été suite sursaturée d'ammoniaque, et on a traité le précipité, encore humide , au creuset d'argent avec de la potasse caustique, afin de séparer l'alumine. On a dissous la partie insoluble dans l'acide muriatique , et il est toujours resté un peu de silice : on a fait bouillir la liqueur maria tique avec un peu d'acide nitrique, on l'a neu-
tralisée par l'ammoniaque, et on en a précipité le perox ide de fer par le succinate d'ammoniaque.
85 La dissolution pouvant contenir encore de la magnésie, on l'a réunie à la dissolution qui renfermait la chaux, après qu'on en a eu précipité cette terre par l'oxalate de potasse ; on y a DES SCORIES.
ajouté un peu d'acide muriatique , afin qu'il ne se
formé pas d'oxalate de magnésie : enfin , pour doser la magnésie, on a versé du carbonate de
la liqueur, on a évaporé à siccité-, repris par l'eau bouillante , etc.; la magnésie s'est trouvée quelquefois colorée par une trace de manganèse. On a toujours recherché si elle potasse dans
contenait de la silice.
Scories provenant du traitement des minerais de
plomb argentifère à Sala.
On pratique, à Sala, deux opérations
diffé- Font epour
rentes : l'une, que l'on nomme fonte pour plomb, et l'autre fonte crue.
On fond pour plomb de la galène triée et du schlich lavé. Ce mélange contient environ un quart de son poids de sulfure de plomb, les trois autres quarts consistent en pyrite, blende, chaux carbonatée, serpentine, mica, etc. ; on y ajoute des mattes grillées, qui ne sont presque que de l'oxidule de fer contenant un peu de sulfate de fer. On mélange les trois matières à-peu-près à parties égales, et on les passe dans le fourneau avec un poids égal au leur de scories qui proviennent des opérations précédentes. La pierre qui forme les parois du fourneau est un schiste talqueux feldspathique , qui contient souvent des grains de quarz entre ses feuillets; elle doit renfermer 0,70 à 0,8o de silice : on observe qu'elle est promptement rongée par les' scories, sur-tout près de la tuyère ; cela tient, sans aucun cloute,
,à-rgre.e:
plomb.