Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)
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SUR LA. COMPOSITION CHIMIQUE
arts minérallurgiques de connaître h c «mou., tion chimique de tous les produits des usines. On a commencé à s'occuper de l'analyse de ces produits à l'école pratique de Moutiers, créée au commencement du siècle, et depuis cette époque c'est le sujet habituel des recherches .des ingénieurs et des élèves qui travaillent dans les laboratoires des Écoles des mines. Le Journal et les Annales des mines renferment un grand nombre de mémoires qui sont le fruit de ces recherches. L'idée de considérer la silice comme un
acide est certainement très lumineuse, et le parti que M. Berzelius a su en tirer a , sans aucun doute, beaucoup avancé la théorie chimique; mais il me semble que cette idée, purement spéculative , n'était pas indispensable pour que l'on connût bien la nature des scories , ainsi que les phénomènes qui ont lieu
dans les fourneaux : aussi voyons-nous que le
DES SCORIES.
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la proportion de la silice, soit en plus, soit en moins; que s'il n'eût point fait ces corrections, il aurait été obligé de supposer que l'une des bases est en partie silicatée et en partiebisilicatée, et que, s'il les eût faites en sens contraire, il aurait souventpu, sans invraisemblance, changer l'état de saturation de la totalité de l'une des bases. La composition qu'il a adoptée est donc tout-à-fait hypothétique : dès qu'on admet, ce que l'on est forcé de faire, que les bases ne sont pas toutes saturées de silice au même degré, pourquoi ne veut-on pas
que l'une d'elles puisse se partager pour for-mer deux silicates différemment saturés? C'est uniquement, je crois, parce que cela paraît , au premier coup d'oeil, moins favorable à la doctrine des
proportions définies ; mais les doctrines doivent se plier aux faits, et c'est faire tort à la science que de forcer les faits à s'appliquer aux doctrines. Les scories cristallisées ont presque toujours
rôle que joue le quarz dans le traitement du
une composition atomique rigoureuse et très
cuivre pyriteux , dans l'affinage du fer, dans k travail des hauts-fourneaux, etc., a été exposé d'une manière exacte dans des mémoires déjà anciens, qui ont été publiés dans le Journal des
etquelquefois aussi des scories les plus compactes;
mines.
Cette assertion ne me paraît pas exacte; elle est contredite par tous les faits et par les propres expériences de M. Bredberg. En effet, dans les scories qu'il a analysées, et qui, toutes,
renferment les quatre mêmes bases unies à la silice, il trouve que tantôt une et tantôt plusieurs de ces bases sont à l'état de silicate et les autres à l'état de bisilicate. Mais si l'on examine ses calculs, on verra que, pour arriver à ce résultat, il a été obligé de faire quelques corrections à
simple, ainsi que M. Mitscherlich l'a prouvé ; il en est même souvent ainsi des scories cristallines
mais, dans le cas général, on peut dire que les scories renferment tous les élémens dont elles se composent dans toutes les proportions possibles comprises entre certaines limites ; limites qui dépendent de beaucoup de circonstances, mais principalement de la température des fourneaux. Qu'on prenne un silicate en proportion MS', définie, par exemple le pyroxène CS' qui fond très-bien au haut-fourneau ; qu'on y ajoute nne petite quantité de silice , ou une quantité quelconque de l'une des bases ou des deux bases, inaisjelle que les nouveaux coreposés ne renferment pas beaucoup moins de si-