Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)

856

MINERAIS D'ÉTAIN ET DE CUIVRE

clairement leur Manière de se comporter

dans

cette circonstance, parce que le passage du vra'i killas à la grauwacke est graduel et insensible »A la hauteur de Grampound , c'est-à-dire vers la limite occidentale de la grauwacke , on voit les

exploitations reparaître en même temps que le killas. En supposant, comme nous venons de le dire ci-dessus, que la grau wacke soit déposée dans

un bassin creusé dans le killas, on serait conduit

à regarder les filons qui se trouvent à l'Est de Grampound comme le prolongement de ceux exploités à l'Ouest de Truro, avec lesquels ils cor-

respondent pour la direction. Plomb et an-

Quoique la grauwacke soit dépourvue d'étain

timoine dans et de cuivre, elle n'est pas cependant entièrement la grau.

stérile ; car il est probable que les mines de

vvacke.

plomb de Garras et de Pantin-glaze et le filon d'antimoine de fuel-boys sont dans cette roche. Outre les roches que nous venons de § 6.

citer, il existe aussi dans le Cornouailles des serse'rpeniine pentines et des euphotides associées à des roches et Etiphotide.

talqueuses et amphiboliques. Ce système, qui compose la presqu'île à l'extrémité de laquelle se trouve le cap Lizard, n'a présenté aucun gîte de minerai jusqu'ici exploitable.

En terminant cet aperçu général de la § 7. Analogie avec la Bre- constitution géologique du Cornouailles ,nous fetagne

857 de plusieurs lieu de part et d'autre à l'établissement ports militaires importans, qui ont été pour les contrées environnantes une source de prospérité. Néanmoins, sous le rapport des avantages dus à la nature du sol, le Cornouailles est bien plus favorisé. Ses nombreuses mines d'étain et de cuivre ont formé des centres d'activité et d'inDU CORNOUAILLES.

rons remarquer que cette province anglaise présente une foule de rapports avec la Bretagne, tant par la nature et les autres caractères de son sol, com-

posé aussi principalement de granite, de roches schisteuses et de grauwacke, que par sa position géographique à l'entrée du détroit de la Manche. Cette ressemblance existe également dans la sinuosité et la disposition des côtes des deux pays, qui, présentant des havres excellens , ont donné

dustrie qui manquent à la Bretagne, où l'on n'a jusqu'à présent reconnu que de faibles indices d'une richesse souterraine analogue. Les travaux des mines, le mouvement qu'elles font naitre, interrompent en Cornouailles la monotonie du tableau que présente un pays presque isolé, peu fertile et incomplétement cultivé, et lorsque le voyageur approche des cantons où l'on exploite les mines , il est averti de loin de leur

existence par les monceaux de décombres qui couvrent le sol autour des orifices des puits, et par la fumée des machines à vapeur qui servent à élever les eaux et les matières extraites. 1I. Constitution géologique du terrain métallifère. Les dépôts d'étain et de cuivre existent Roches dans § 8. dans le granite et dans les roches schisteuses qui l'en-

lesquelles

tourent de tous côtés. Le premier de ces métaux existent taiu,ete. le 'se trouve aussi disséminé en stockwerks ou petits filons dans un porphyre , lequel forme, lui-même, au milieu des roches schisteuses et du granite des filons proprement dits, très - puissans , qui coupent quelquefois les filons métallifères, ou dérangent leur allure. 11 en résulte que les mineurs du Cornouailles travaillent toujours soit clans le granite, soirdans le schiste argileux verdâtre, soit dans le porphy-re:

aussi leur langage technique ne présente que