Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)
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MINERAIS D ',TAIN ET DE CUIVRE
n'observe pas entre ces roches, comme dans plu.
Aucun pas- sieurs sage, ou dégradation
pays, et notamment en Saxe, un passage
p, r dégradations insensibles. Cepassage, quia lieu insensible de au moyen du gneiss et du mica-schiste, roches qui l'une à Pau- participent à-la-fois de la structure du granite et
ire roche, du schiste argileux , lie ensemble les membres extrêmes des terrains primitifs. Outre cette relation , on voit encore dans ces contrées les roches contiguës alterner entre elles , circonstance qui
porte à conclure que leur origine est due au même ordre de causes, et qu'il n'y a pas eu de
changemens brusques entre la formation d'aucune d'entre elles. Le granite et le killas du Cornouailles ne préAlternatives très-rares.
sentent jamais le premier caractère de contempo-
ranéité , et que très-rarement le second, si toutefois il existe dans ce pays. En effet, on ne cite qu'un ou deux exemples de l'alternative de ces deux roches , encore ne paraissent-ilS pas très-bien constatés. Cette espèce d'indépendance du granite et du killas a fait supposer à plusieurs. géologues qu'il s'est écoulé un laps de temps considérable entre leur formation; quelques.uns
ont admis que le killas , déposé depuis longtemps en couches horizontales, a été soulevé par le granite qui est sorti des entrailles de la terre. Certains phénomènes que présentent ces terrains, dont les principaux sont la disposition du killas,.
qui s'appuie de tous côtés sur le granite, et l'existence des filons de granite qui traversent le killas et semblent se fondre dans la masse du grariite, ont été invoqués par les Huttoniens comme des preuves irrécusables de cette hypothèse. Nous nous contentons de faire mention ici de ces idées systématiques, dont la discussion nous
entraînerait hors de notre objet ; et laissant de
DU CORNOUAILLES.
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côté toute espèce d'induction théorique, nous nous bornerons à exposer succinctement les différens rapports qui existent entre le bilas et le Dans tous les points où la disposition Killas ton.. superdu terrain permet de voir le granite et le killas ours posé z graderclans un petit espace, on remarque que ce nier occupe toujours la partie supérieure (1). Les côtes qui bordent le Cornouailles nous offrent de nombreux exemples de cette superposition (2); mais c'est sur-tout dans les mines que ce phéj
(I) Au nord de Saint-Austle , on voit, dans un ravin, le contact du killas et du granite dans une circonstance remarquable , mais qui n'est pas en contradiction avec ce que nous venons de dire plus haut. Ces deux roches sont séparées par un plan à-peu-près vertical et dirigé de l'Est àl'Otiest. Au midi de ce plan, le sol est entièrement formé de killas, dont les feuillets, dirigés de l'Est à l'Ouest, plongent légèrement au Nord, et sont coupés nettement par la surface du granite, dans le voisinage duquel leur dureté aug-
mente et leur fissilité diminue. Au nord du même plan, le terrain est entièrement formé de granite, qui constitue une colline considérable et parait s'étendre à une grande distance. Dans tout ce canton, le killas devient dur, presque compacte, et offre souvent des contournemens remarquables lorsqu'on approche de la ligne qui le sépare du granite. Ces faits nous auraient probablement échappé, sans l'obligeance de M. Smith, savant géologue bavarois, qu'un hasard heureux nous fit rencontrer à Saint-Austle. (2.) M. C. Prevost a eu la complaisance de nous transmettre la note suivante : A White-sand-bay, on voit, à marée basse, la jonction de la roche schisteuse amphibolique avec le granite. Celui-ci compose la falaise, et s'avance sur la plage ; la roche amphibolique est le prolongement
des roches de Saint-Just dans la mer. Au point de contact, les deux roches se pénètrent. J'ai -vu la même disposition, les mêmes accidens au cap de Roesel, dans le Cotentin. Il y a identité jusque dans la direction de la ligne de jonction des deux roches ; cette ligne court du Sud-ouest au Nordest.