Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)
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RIFNES ET USINES
DU PAYS DE MANSFELD.
011 pauvres, selon qu'on emploie des cuivres noirs riches ou pauvres en argent. On fait des mélanges
pins, que l'on dépose devantle fourneau où ils
pour chaque pain; quarante pains forment ce qu'on nomme (frischen ) une fusion. Pour un pain pauvre on prend les cuivres noirs, qui tiennent seulement de douze à dix-huit lots d'argent par quintal. On fait entrer dans sa composition I o quarts de quintaux de plomb pauvre, et 5 quarts de quintaux de ces cuivres noirs à la teneu r totale de 47 quintes d'argent. Par exemple : quintal de cuivre noir de Kupferkammeautte , à 14 28 quintes argent. lots au quintal. quintal de cuivre des usines d'Eisleben à 1 9 lots au quintal. 19 quintes. quintaux cuivre noir tenant.
47 quintes.
Pour un pain riche on prend les cuivres noirs les plus riches de Mansfeld et Eisleben. On fait en trer dan s sa composition 5 huitièmes à 3 quarts
de quintaux de ces cuivres noirs, et r i quarts de quintaux de plomb en partie pauvre et en partie un peu argentifère , lesquels doivent tenir ensemble 72 à 75 quintes d'argent. Exemple : quintal de cuivre noir de Mansfeld , à 20 lots 4o quint. quintal de cuivre noird'Eisleben, à 20 lots. 1 5 quintal de Kupferkammerhutte, à i6 lots.- 4 , à 3 lots. 4 quintal plomb de . . , à 2 lots. 10 icc quintal plomb de.. . » cplintal plomb pauvre. . » quintal litharge
quint. cuiv. noirs. Ir:- vint. plomb avec... 73q
d'arg.
On pèse le cuivre par quintaux de cent quatorze livres, le plomb par cent dix livres. On pèse
à-la -fois une quantité suffisant pour quarante
doivent être passés. Le fourneau étant chauffé et rempli de charbon,
on donne le vent, qu'on maintient à dix à douze
aspirations des soufflets par minute. On com-
menceensuite par passer six pains pauvres, pour mettre le fourneau en train ; puis on charge les pains riches. On charge ordinairement, d'abord les 3 quarts
de quintaux de cuivre noir, puis une mesure de charbon, et lorsque le cuivre est arrivé au bas et commence à couler, on charge les i i quarts de
quintaux de plomb correspondans, qu'on fait suivre aussitôt d'une mesure de charbon et de 3 quarts de quintaux de cuivre du pain suivant, parce que le cuivre exige, pour fondre, plus de
temps que le plomb. On charge le cuivre, le plomb sur la paroi de derrière et les charbons sur le devant.
Le fondeur entretient devant la forme une
petite paroi de scories, afin de préserver la forme
de la chaleur et d'éviter que le cuivre ne soit trop refroidi à son passage à la tuyère. Le bassin de réception, dont les dimensions sont celles né-
cessaires à un pain., étant rempli, on bouche l'oeil , on fait la percée et on reçoit les métaux dans le bassin inférieur. On les refroidit subitement et on les enlève.Les scories de cette opération
sont repassées en partie et en partie recueillies pour être traitées à part. Le feu étant mené vivement, et les soufflets ayant chacun douze à quinze impulsions par minute, et donnant dix-huit à vingt pieds cubes d'air par impulsion, il passe moyennement un pain toutes les huit minutes. Pour une fusion de