Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)
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DU PAYS DE IVIANSFELD.
.MINES ET USINES
soixante shocs de bois, et donnait 14o quintaux de plomb (l'oeuvre, de six à sept lots d'argent au quintal : d'où il suit que la liquation de quarante pains n'exige, par cette méthode, que quarante shocs de bois, et donne 93 quintaux un tiers de plomb d'oeuvre; et si l'on compare ces résultats à ceux de la liquation au charbon de bois, on voit que les avantages de la méthode au bois sont 10 De produire plus de plomb d'oeuvre d'un même nombre de pains de liquation; 20. De rendre les frais de combustible beau-
coup moindres, le charbon de bois valant un écu la masse, et le shoc de bois huit gros seu-
lement; 3°. De liquater un plus grand nombre de pains dans le même temps. Mais d'un autre côté, dans cette méthode au bois, La liquation ne se fait pas uniformément pour tous les pains ; ceux les plus éloignés du foyer ne sont pas assez échauffés, ou les premiers le sont beaucoup trop; 20. Les résidus cuivreux sont plus difficiles à ressuer : liquatés à un plus haut degré que ceux au charbon, ils exigent, au ressuage, une haute température, qui occasionne souvent une perte en cuivre ; et ces raisons ayant prévalu sur les premières, on a abandonné la liquation au bois en nature. De la coupellation. Coup cil aLe plomb d'oeuvre obtenu de la liquation est tion SOUMIS à la coupellation , dans le but d'obtenir
l'argent contenu. Ce procédé consiste à faire
fondre le plomb et à diriger sur lui un courant d'air, qui l'oxide et le sépare de l'argent, qui, moins oxidable, se réunit au fond à son état de pureté. Les plombs d'oeuvre à sept lots d'argent au quintal , venant des pains riches, sont seuls coupelles; ceux moins riches, produits des pains
pauvres, perdraient trop de plomb et servent aux rafralchissages.
On a, à l'usine de lletstildt, quatre fourneaux de coupelle, savoir : un avec un chapeau de fer mobile, et trois avec des voûtes mitraillées et immobiles. Ces dernières portent, à leur sommet, une ouverture qu'on tient fermée, avec une plaque
de tôle, pendant l'opération, et qu'on ouvre lorsqu'on fait la sole ou qu'on l'enlève. Ces fourneaux,
construits d'ailleurs à l'ordinaire, ont dix à onze
pieds de diamètre intérieur, et cinq pieds de plus grande hauteur de voûte. On emploie pour sole de coupelle des cendres lessivées; des journaliers la mettent en tas sur une grande aire, l'étendent avec des râteaux, la battent avec des pilons de bois, enlèvent les amas qui résistent à l'écrasement, et lorsqu'elle est assez fine pour être criblée, la roulent sur l'emplacement qui lui est destiné près des fourneaux.
Le coupelleur la crible ensuite lorsqu'il veut s'en servir, et la mêle avec moitié de débris d'ancienne sole, qui est exempte de plomb et qu'il a
aussi criblée. Pour une sole de coupellation, il faut dix-huit boisseaux de cendres. Ces cendres, étant préparées et arrosées d'autant d'eau qu'il en faut pour leur donner du liant, on l'introduit par parties dans le fourneau, et le coupelleur l'étend par assises .et la bat avec le