Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)

MINES ET USINES 46 l'échauffe avec des charbons. Pendant ce temps-là,

on chauffe au rouge les culots des deux coupellations, au milieu de charbons enflammés, et lorsqu'ils sont au point que le poussier de charbon, qu'on jette sur eux, s'enflamme subitement, on les prend à la pince et on les divise, au marteau, en morceaux de trois à six pouces carrés.

Alors on met du papier dans le têt, puis les morceaux d'argent, de manière qu'aucun ne dépasse les bords, puis enfin de petits charbons sur le tout. On laisse ces charbons s'allumer peuà-peu et l'argent rougir. Au bout de trois quarts d'heure, l'argent étant rouge , on donne le vent, et on entretient de charbons jusqu'à ce qu'il y ait fusion complète. Alors, lorsque le bain est assez chaud pour pouvoir retirer les charbons sans risque de le refroidir, ce que l'on reconnaît quand rien ne s'attache à .un fer tourné en spirale qu'on y plonge, on retire ces charbons et on recouvre le tét de longs et gros charbons. Le vent donnant sur la surface du bain , qu'on agite constamment, on voit le plomb se -volatiliser, s'oxider et former des scories qu'on enlève avec précaution. Dans l'espace de trois quarts d'heure, l'argent est purifié. La première marque de cet état est dans la surface du bain , qui devient miroitante; une seconde est dans cette propriété de l'a rgen t, de former au bout de la verge (le fer, qu'on

introduit d'environ un quart de pouce et retire subitement, un bouton qui se répand bientôt de tous côtés. Lorsqu'il montre ces caractères, on enlève les charbons peu-à- peu , et on finit de le refroidir en jetant de l'eau dessus ; ensuite on l'enlève du têt, à l'aide de-ciseaux et de pinces, et on l'approprie; enfin on découpe deux petites

DU PAYS DE MANSPELD.

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écailles à la partie supérieure et inférieure pour s'assurer de son degré de pureté. Ces écailles sont laminées et les feuilles coupées en petits mor-

ceaux, on en pèse exactement deux marcs,

qu'on introduit sous la moufle d'un fourneau à coupelle, dans deux petits têts auxquels on ajoute du plomb. Les deux essais doivent correspondre et donner, si l'argent est bien affiné, quinze lots trois quintes d'argent pur chacun. Le raffinage de l'argent a lieu devant un officier de mine; un jeune homme, à ses ordres, conduit le travail et reçoit quatre gros par poste. Pour un raffinage de quatre-vingt-quatre à quatre-vingt-six marcs d'argent de coupellation, on

use une demi-masse à trois quarts de masse de charbon , et on retire ordinairement soixanteseize à soixante-dix-sept marcs d'argent fin.

Du ressuage.

Dans ce travail, on opère foxidation et la séparation des métaux étrangers contenus dans les résidus cuivreux, de la manière qui soit la plus convenable possible, soit pour reproduire ces métaux, soit pour rendre le cuivre plus pur et plus propre à être affiné et à exiger la moindre quantité de combustible. Les métaux étrangers au cuivre qu'il faut oxider sont le plomb avec argent, le nickel, le fer et le cobalt. On doit, dans cette opération, produire

un bon courant d'air, exposer les résidus cuivreux de manière qu'ils en soient atteints de tous côtés ; enfin chauffer avec du bois plutôt qu'avec du. charbon, qui absorberait une partie de l'oxigène de l'air.

Ressuage des résidus cuivreux.