Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)

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MINES ET usirtrs

Le fourneau de ressuage dont on se sert à Hetstadt forme un carré de onze pieds , entouré de murailles de trois côtés et -recouvert d'une

voûte. La sole, faite de brique, et inclinée d'un pied vers le devant jusqu'au niveau du sol de l'usine, porte six bancs ou murailles, entre lesquelles sont des intervalles où les matières coulent sur la sole et se rendent hors du fourneau. Sur la face de derrière, sont plusieurs ouvertures pour le dégagement de la fumée et la conduite -du feu. ( Voyez l'Atlas de M. de Villefosse , planche 57,fig. 2 à 1 4. ) On charge ordinairement dans ce fourneau 15o à 200 quintaux de résidus cuivreux venant des rafraîchissages , 15o à ioo quintaux de résidus provenant des fontes et refontes des scories, et enfin environ 20 quintaux de cuivre noir impur venant de la fonte des crasses d'affinage. On dispose ces résidus sur les bancs de ressuage, de manière que ceux d'un banc s'appuient contre ceux de l'autre, et on met les plus gros en dessous et les plus petits en dessus. Le fourneau étant plein, on ferme la face antérieure par une paroi mobile, qu'on abaisse au niveau des bancs. On donne alors le feu avec des bois fendus qu'on introduit dans les intervalles laissés entre ces bancs ; sa conduite présente trois périodes

dans la première, où l'on donne un petit feu

pour échauffer les masses, on commence d'abord par échauffer celles antérieures, en avançant peu le combustible dans les conduits et tenant les ouvertures d'air bouchées; ensuite on débouche ces ouvertures et on porte le feusous les ,masses du milieu ; enfin on bouche de nouveau ces ouvertures, et on donne le feu aux masses postériett-

DU PAYS DE mersFr.Ln.

res. Il faut ordinairement quatre à cinq heures

pour porter an rouge tous ces résidus : alors cornmence la seconde période c clans laquelle on donne un demi-feu , et pendant laquelle se fait le suintage des masses ; enfin , dans la troisième période, on donne un grand feu pour faire suinter les dernières parties.

Les produits de ce ressuage sont des scories (darr-schlacke) formées d'un mélange de charbon, plomb, fer oxidé, etc., qu'on repasse. Elles sont retirées des canaux toutes les deux heures, à l'aide de ringards en fer. Les premières sont très-plombifères et noirâtres pendant le petit et le demi-feu , tandis que celles du plein feu sont de plus en plus rougeâtres et chargées.de cuivre.

Les carcasses (darrlinge) qui restent dans le fourneau sont retirées aussi rapidement que possible, avant qu'elles ne soient entièrement refroidies, et jetées dans un baquet d'eau. Celles qu'on ne peut enlever ainsi sont brisées et retirées par parties : toutes sont d'ailleurs recouvertes, à'la surface, d'une croûte de métaux oxidés., d'un aspect noir grisâtre , que des journaliers font tomber avec des marteaux, et qu'on. nomme pickshiefer.

Enfin des soles de fourneaux ( darrsohle), qui

contiennent une proportion notable d'argent, sont pour cela mises à part et fondues, avec -un mélange de résidus de lavage aussi argentifères

-dans un fourneau analogue à celui de rafralchissage. De cette fusion on retire des scories5 qu'on repasse dans la fonte des scories riches, et un produit plombo-argentifère, qu'on passe dans les coupellations par parties d'un quintal et demi. Tome IX, 1'. /ivr.

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