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DES MORTIERS.

SUR- LA THÉORIE

TOI

comme explication (les phénomènes décrits, ne soutient pas un seul instant l'examen. Je m'explique à cet égard : soient deux corps, A et B, liés ensemble, suivant un plan S, par une adhésion-purement physique, cette adhésion ne résulte évidemment que d'un emboîtement d'aspérités ou d'un entrelacement des fibres , etc. ; en considérant donc chaque aspérité ou fibre du

Suis d'autant plus excusable, que de grands phy-, siciens n'ont pas hésité à qualifier du même nom la force inconnue, qui augmente, après un certain temps , la résistance que deux corps parlaiteillent polis éprouvent à glisser l'un sur l'autre; et en cela, ils vont plus loin que moi. Je désire

corps .B , comme une petite force , l'adhésion totale sera la somme de ces forces : or, quelque multipliées que soient les aspérités , il- est clair

par hasard ,

corps A retenue par un pore ou une fibre du

qu'elles ne seront jamais .en assez grand nombre

sur la face de juxta -position S polir égaler la somme des mêmes forces contiguës , distribuées sur 'une égale section S, prise dans le corps A. Si donc l'homogénéité du corps A est parfaite, qu'il

ne se soit rien passé d'extraordinaire dans les

parties de ce corps en contact avec B, il arrivera infailliblement que la disjonction aura lieu, suivant le plan de contact et non ailleurs, quand on cherchera à, séparer les corps juxta-posés. Réciproquement, toutes les fois qu'à section égale, la séparation s'effectuera dans A ou dans B, et

non sur le plan de juxta-position , on sera en droit d'en conclure qu'une force étrangère est intervenue, ou que les parties contiguës à ce plan ont acquis plus de compacité, plus de résistance que dans le reste de la masse ; ainsi qu'elles ont

été modifiées. Quel nom donnera-t-on maintenant à cette modification , et quelle origine lui assignera-t-on ? Si je me suis trompé en la considérant comme le résultat d'une affinité ou d'une

forte attraction moléculaire, on avouera que je'

M. Berthier veuille bien apprécier ces

(lue raisons , et examiner sur-tout si la discussion qui vient de s'élever entre nous ne roulerait pas,

plutôt sur les mots que sur les

choses.

L'exemple des vernis, des colles et des huiles, si l'on veut, est loin , selon moi, d'infirmer ma proposition ; il nie semble que si l'ascension de l'eau dans le joint ,étroit de deux lames de verre est due à une attraction moléculaire , on ne peut méconnaître la même chose dans la forte tendance des colles et des huiles à s'insinuer dans les pores des corps ; et dire qu'un corps est gras .ou collant, c'est expliquer, je crois, qu'il est très-attirable moléculairement par d'autres corps. Résumant donc mes conclusions, je dis du plâtre, de l'argile

et de la chaux commune., que ces

substances n'ont que peu ou point d'affinité pour , puisqu'elles y adhèrent moins fortement que leurs propres' parties n'adhèrent entre elles ; et, par une raison toute contraire, je

le quarz

dis de la chaux éminemment hydraulique,qu'elle s'attache au quarz par l'effet d'un lien chimique.

Si on lance une .poignée de boue Ou d'argile contre une planche ou contre le parement d'une pierre, il pourra bien arriver qu'avant ou après la dessication il soit plus aisé de désunir les propres parties de la boue ou de l'argile; que de