Annales des Mines (1824, série 1, volume 9)
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oit
DES MORTIERS.
SUR LA MAIRIE
tiennent souvent aussi. Mais j'ai prouvé (1) par. des expériences directes que la présence de la potasse ou de la soude dans les argiles calcinées n'a aucune influence sensible sur leur énergie les mêmes oxides alcalins peuvent donc se trouver accidentellement dans les roches volcaniques sans qu'on puisse en conclure que cellesci diffèrent essentiellement du silicate d'alumine proprement dit. « S'il y avait réellement combinaison entre la » chaux et l'argile, dit M. Berthier, les bétons com-
posés de ces deux matières, et qui durcissent » dans Peau-, ne perdraient pas insensiblement leur dureté au contact de
- car on sait que le
ciment romain, qui n'est autre chose qu'une » pareille combinaison obtenue paria voie sèche, durcit au contact de l'air comme sous l'eau. »
Je ne pense pas que l'objection soit fondée; car les combinaisons par là voie humide et par
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ioo parties d'hydrate de silice (obtenues par la
dessication naturelle de la silice en gelée); qu'on mêle cette silice avec environ 5o parties d'hydrate- de chaux grasse en pâte un peu ferme, et qu'on immerge le mélange sur-le-champ, la soli-
dificiition se manifestera en, moins de douze heures; et ici la combinaison-sera évidente, car il n'y mira aucun effet 'de porosité à invoquer : cette solidification persistera tant que l'immersion (huera; après un mois ou deux d'exposition à un
air sec, le composé deviendra terne et pulvérulent. Les mêmes choses se passeront d'une manière à-peu-près semblable si on emploie de la silice encore gélatineuse, un peu plus épaisse cependant qu'elle ne l'est immédiatement après le lavage.
Plus on approfondit ce sujet , plus la théorie des aspérités et de l'absorption paraît invraisemblable :
si une brique toute chaude, sortant du
la voie sèche ne sont pas produites par les Mêmes forces : ainsi il n'y a rien de contradictoire dans le fait invoqué ; personne ne ,peut nier d'ailleurs
four, s'imbibe complétem en t par un quart d'heure
certaines combinaisons chimiques (2),
s'imbiber cent fois avant qu'on ait pu confectionner bien exactement le Mélange des ingrédiens. Que letir restera-t-il donc à faire quand
que l'air ne soit un agent capable de détruire Mais
,
sans pousser plus loin ces considéra,
lions , exposons encore un fait : que l'on prenne
(i) _Recherches sur les pouzzolanes artificielles. Mémoire
lu à l'Institut le ler. février 1819. (2) J'ai observé '.que la détérioration des bétons 'exposés à l'air est d'autant plus rapide et plus prononcée que l'argile -employée comme pouzzolane est plus pure. Cette détérioration est modérée d'une manière très.-remarquable parla présence de l'oxide de.fer et c'est peut-être par cette,
cl.'immersion ,
quel temps assignera-t-on à des
particules imperceptibles de pouzzolane noyées dans une bouillie de chaux ? Elles ont le loisir de
raison qu'elle est peu sensible à l'égard du ciment romain et du ciment de Boulogne. J'ai observé encore que du béton composé de chaux hydraulique et de sable seulement, exposé à un air sec, après un an d'immersion , est devenu aussi friable que du mortier à chaux grasse , pendant que le même béton, exposé de la même manière après un an de séjour dans une terre fraîche et légère, n'a donné aucun' signe d'altération.