Annales des Mines (1828, série 2, volume 3)
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ANALYSES
Le gîte de manganèse de la Dordogne est superficiel': il consiste en argile ferrugineuse, mêlée de sable quarzeux et d'un peu de mica ; il est évidemment de même formation que les gîtes de minerais de fers dits d'alluvion, qui existent dans la contrée, et qui, d'après M. l'Ingénieur Manès,
paraissent appartenir à la formation du grès rouge.
Le initierai de manganèse se trouve par amas irréguliers et Phi% Ou moins considérables dans l'argile ferrugineuse : c'est un mélange d'hydrate de deutoxide de manganèse ;:de peroxide et de la combinaison barytique criii domine dans le minéral de Ro1idanèche , près Mâcon. C'est dans les amaside niânganèse'que l'on exploite auprès
z-e.lu,villagefdeiffaint-Pardoux , que la nontronite
iatleierôniideilla découverte en est due à M. LaenneCette- "Siib'stance est disséminée dans le
rognons amorphes ordinairement fort petits, et qui atteignent rarement la gros-
Thirtékal
seur depoing. Les rognons ne sont presque
jamais ients ils se divisent assez aisément en masses plus Petites tout-à-fait irrégulières; ces
tites masses sont enduites d'une légère pellicule noire, qui n'est autre chose que de l'oxide de manganèse, et souvent elles sont entremêlées d'argileinicacée d'un jaune sale : 'én sorte que Idrseciii,Coupe le minéral et qu'ont le polit, il
présente l'aspect d'une variolite. Il est facile 14%nm-oins-de se procurer dé la nontronite pure
Orle moyen d'un triage fait avec soin. 'ireebrninéralest compacte, d'un jaune paille ou d'unubeatilaune serin un peu verdâtre : sa cassure est inégale et matte ; il est opaque, onctueux
au toucher, très-tendre; sa consistance est la même que celle de l'argile. On le raie aisément
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DE SUBSTANCES MINER ALES.
avec l'ongle; il prend un beau poli et l'éclat résineux sous le frottement des corps les moins durs ; il s'aplatit et se pelotonne sous le pilon , au
lieu de se réduire en poudre ; il n'exhale pas l'odeur argileuse sous l'insufflation de l'haleine; il n'agit aucunement sous l'aiguille aimantée.Lorsqu'on le plonge dans l'eau, il s'en dégage immé-
diatement beaucoup de bulles d'air, il devient translucide sur les bords sans se délayer ni perdre sa forme comme le font les argiles, et si, au bout de quelques heures, on le retire de l'eau et on le pèse après l'avoir bien essuyé, on trouve qu'il a
augmenté d'environ un dixième de son poids. Chauffé dans un tube de verre, il perd de l'eau
à une faible chaleur et devient d'un rouge
d'oxide de fer sale. Calciné très-fortement dans
un creuset, il prend le même aspect, et son poids diminue de o,19 à 0,21. Après la calcination , il est sensiblement magnétique. L'acide muriatique l'attaque très-facilement la dissolution ne contient pas la plus petite trace de manganèse, ni de protoxide de fer, ni d'alcali; on n'y trouve que du peroxide de fer, de l'alumine et de la magnésie : la partie insoluble est gélatineuse et se compose de silice soluble dans les alcalis liquides, quelquefois mêlée d'une petite quantité d'argile, lorsque le minéral n'a pas été trié avec un soin minutieux. L'essai par la voie sèche confirme le résultat de l'analyse humide : le minéral fond très-bier. avec le tiers de son poids de marbre, et donne 0,20 de fonte et une scorie vitreuse, transparente et incolore. L'analyse m'a donné : T. 111,-2e. livr. 1828.
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