Annales des Mines (1828, série 2, volume 3)
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SUR LA RÉSISTANCE DE L'AIR 454 si la vitesse était la même, on. Voit, par l'avant-
dernière colonne du tableau, qu'elles croissent
d'abord avec le nombre des angles, quoique dans un moindre rapport ; puis, qu'elles croissent moins rapidement ; enfin qu'elles décroissent lorsque le nombre d'angles augmente encore. Cette espèce de paradoxe ne serait-il pas de même nature que celui que présente également le mouvement des projectiles dans un milieu résistant? Au-delà d'une certaine limite, la portée ou amplitude du jet diminue, quoique la force de projection augmente encore : l'obstacle au mouve-
ment, la résistance de l'air atmosphérique, croît encore ici à-peu-près comme le carré de la vitesse. Ce phénomène serait en conséquence d'autant
plus marqué que les conduites seraient plus ré-
sistantes ou d'un plus petit diamètre, toutes choses égales d'ailleurs ; il sera par suite plus marqué sur la conduite de oni,o235 que sur celle de om,o5. Dans la première, nous voyons les résistances, tant la résistance totale que les
DANS DES TUYAUX DE CONDUITE.
455 sortes de rapports, c'est-à.dire la suite des résistances présentera les trois termes 58 59 et 57, qui
sont presque égaux. 56. D'après ce que nous venons de voir, il nous est impossible de présenter, à l'aide de nos expériences, une formule exprimant la résistance due aux coudes d'une conduite, même d'une manière approximative. Indépendamment des considérations que je viens de présenter, et qui me paraissent rendre la solution de la question assez difficile, les observations manométriques ne seront jamais assez exactes pour servir à cette solution : il faudrait, à l'aide de gazomètres, jauger les quantités d'air sortant des deux conduites, l'une rectiligne, l'autre coudée, et égales sous tous les autres rapports ; de la différence dans les quantités on
déduirait la différence dans les vitesses et par suite dans les résistances.
Si toutefois on voulait se contenter d'un
simple aperçu, en se basant sur celles de nos ex-
résistances partielles, rester à-peu-près les mêmes,
périences qui approchent le plus de cas usités dans la pratique, on pourrait admettre, pour
quoique la longueur augmente dans le rapport de 35 à 54 mètres, et le nombre d'angles de 7
résistance étant mesurée par la hauteur d'une
à r 5. Au reste, le calcul montre la cause de cette permanence : la résistance augmente comme les longueurs des conduites ; ainsi, dans les trois dernières stations, comme les nombres 35, 44, 52 mètres : mais elle suit aussi le rapport du carré des vitesses ou à très-peu-près le rapport des hauteurs manométriques h; ainsi, dans ces trois
mêmes stations, avec la buse de 0m02 de diamètre, elle décroîtraj comme les nombres 1,33 et i,io : le rapport composé de ces deux
expression de la résistance due aux coudes, cette
colonne de mercure, 0,00002e S mètres,
y étant la vitesse de l'air dans la conduite et S la somme des carrés des sinus des angles de réflexion.
d'
Puisque y V D', V exprimant la vitesse de sortie , on aura encore, d4
0,00002 S2r T)