Annales des Mines (1828, série 2, volume 4)
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VOYAGE
MÉTALLURGIQUE.
de la tourbe noirâtre et du phosphate de fer, de sable de mer, puis d'argile contenant des coquilles récentes, ensuite de sable de mer avec de gros galets, et enfin de sable contenant des galets de minerai d'étain et des galets de roches an-
qui s'opère, soit par travaux souterrains, soit ciel ouvert ; ils :y joignent le calcul de la force vive qui est développée par une machine à va-
ciennes , on trouve quelquefois divers débris
d'animaux, de grandes dimensions. Le sable d'étain est toujours disséminé uniquement à la partie inférieure du dépôt. On doit en conclure,
avec les auteurs, que l'alluvion stannifère est ancienne, et qu'elle a été formée en une seule fois', mais non partiellement, ou à des époques différentes. Tout porte à troire que c'est ;à la destruction des filons d'étain qu'est due la formation de ces alluvions stannifères ; car dans-les plus gros galets, le minerai se trouve associé avec le quartz, .
avec 'fachlorite et avec les autres substances Pierreuses qui constituent: lés filons d'étain exploités,dans le comtéde Cornouailles. Dans. .ces galets d'étain, on n'observe jamais aucun trié--; lange- 4trautres 'matières métalliques, si ce n'est quelquefois .du fer hématite. C'est pour celalue ces:minerais ont la réputation méritée de procurer un étain très-pur. 11 est Vraisemblable, comme
l'indiquent les auteurs , que les arséniates et les sulfures qui accompagnent ordinairement l'oXide d'étain dans les dépôts naturels de ce .minerai ont été décomposés, et ensuite enlevés par l'action des eaux, tandis que l'hématite et l'oxide d'étain ont seuls résisté, comme étant des minéraux presque indestructibles. Après avoir fait connaître les circonstances du gisement des minerais dans le comté de Cornouailles , les auteurs en décrivent l'exploitation
peur employée pour l'épuisement des eaux. Dans cette machine à haute pression, le cylindre principal a de diamètre 2 mètres,-3 décimètresri, la course du piston est de 5 mètres, et la pression de la vapeur est capable de faire équilibre à une
colonne de mercure haute de I mètre, 54 centimètres. MM. les Ingénieurs calculent que lemaxi-
ilium de la force vive, dans cetternachine;.équivaut à celle de 5o8 chevaux; mais le jour qu'ils ont visité cette même machine, qui est la plus. puissante du pays , elle ne 'produisait qu'un,ef-: fet de 109 chevaux. Sur la côte qui s'étend du Land's-End à SaintYves , plusieurs mitleSi', et notamment celles de Bottalack, présentent:des ouvertures de puits', ou; galeries, pratiquées dans des rochers continuellement battuslJor les vagues, et des excavations, ou, grandes chambres souterraines , qui sont pratiquées sous le fond (le la mer. L'ouvrage de MM. les: Ingénieurs offre:des détails 'intéressans à l'égicet
de ces travaux qui attègerit la hardiesse des mineurs ;' mais ils rapportent aussi le désastre d'une célèbre mine de ce genre de loAnine d'étaimide 'étabri:à grands frais, Wherry,' présentait l'aspect d'uile'ïourelle en bois, s'élevant au sein des eaux»Ct puits .fut renversé par un vaisseau , d'où il résulta que les travaux furent inondés et la mine abandonnée. Pour la préparation:mécanique des minerais les bocards anglais sont mis en mouvement, tan-
tôt par des. roues hydrauliques, tantôt par des machines à vapeur. Dans le dernier cas, chaque