Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1828, série 2, volume 4)

FABRICATION DU FER

EN CORSE.

termine par recouvrir le minerai d'une petite

Gênes (11.= 326gram,48) : de sorte que la charge

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couche de brasque fine, que l'on tasse avec soin. Ce premier étage est élevé, comme le bord du bassin, de 0'11,39 au-dessus du fond ; il doit être surmonté d'un autre, contenant la même quantité de minerai. Dans cette seconde construction , la paroi in-

térieure est encore formée par l'extérieur du puits, mais on ne met plus de brasque à l'extérieur; et pour soutenir ce minerai torréfié et concassé, on forme derrière lui une muraille de gros blocs de fer oligiste, sur. 'lesquels on en

place d'autres d'un moindre volume jusqu'au

niveau du bord du bassin,: sur ces fondations et sur le mur de chio, on élève une muraille sèche avec les morceaux qui. doivent être cassés et servir à la prochaine opération. ; ces morceaux subissent là leur premier grillage ou la torréfaction dont nous avons parlé, et qui les rend plus fragiles ; on forme ainsi un vide ou canal demielliptique autour du puits , et c'est dans son in-

térieur que l'on verse sept bâches de minerai grillé , que l'on recouvre également d'une couche de brasque : alors l'opération est entière-

ment préparée ; le niveau supérieur de l'amas est du fond du foyer. de Le puits n'est pas exactement cylindrique; il s'évase à mesure qu'il s'élève , afin de résister -

mieux à la pression du minerai appuyé contre ses parois ; il est d'ailleurs construit avec soin par assises horizontales, avec des charbons bien

ronds, de oin,o45 à (31',o5o de diamètre et 91'1,1.6

de longueur.

Une bâche de minerai pèse

!it

i 15

livres de

I

7

totale du minerai concassé est de 1,610 livres de Gênes ou de 526 kilogrammes. L'opération est très-facile à conduire. On la Conduite de commence en allumant., au moyen de quelques l'opération.

charbons embrasés, que l'on jette au fond du

puits et que l'on recouvre de charbons noirs ; on donne une partie du vent, et il se dégage bientôt de la vapeur d'eau, puis des gaz inflammables, que l'on allume à la flamme d'une lampe : alors on voit sortir de tous côtés une flamme blanche mêlée de rouge , mais qui est tout-à-faitbleue à sa base ; le charbon se consume rapidement et.

l'ouvrier de service le fait descendre, à l'aide

d'un bâton pointu ou d'une bécasse enfer. La flamme extérieure diminue progressive-

ment et finit par disparaître après environ 4o minutes ; les ouvriers disent qu'alors le minerai

est à moitié cuit. On donne tout le vent, et la

combustion devient plus active dans le puits, que l'on entretient constamment rempli de charbon. La flamme, qui avait cessé pendant 5o ou 60 minutes, reparaît et continue de se montrer jusqu'à la fin de l'opération. Lorsque le grillage est à-peu-près termine,, on retire d'un bassin latéral très-rapproché de l'aire plusieurs pains de scories douces ; on les écrase

avec une masse, et l'on en forme une couche

épaisse de 0m,02 qui s'étend le long du bord de l'aire. Sept ou huit minutes après la dernière charge en charbon , les ouvriers réunis retirent les gros blocs qui forment la base de la construction ; le mur extérieur s'affaisse doucement, et l'on pousse ses débris à la place où ils doivent être cassés.