Annales des Mines (1828, série 2, volume 4)
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FABRICATION D
FER
retient, en quelques points, des gouttes de la
scorie vitreuse qui ne s'est point complétement séparée; expoSé à l'air humide, il se couvre de ,rouille. Le minerai cru n'a , comme on sait, aucime malléabilité; mais après la cuite il en possède une assez grande : il se divise d'abord en éclats sous le marteau ; mais de la plupart (l'entre eux on peut former à froid , et en frappant dessus avec précaution, des plaques aussi minces
que des pièces de six liards et beaucoup plus
petites. Pendant la percussion , il se sépare une poussière noire, qui paraît formée de charbon et de minerai .encore cru. J'ai traité 5 décigrammes de ces lamelles par -l'acide sulfurique étendu ; l'action chimique de Cet acide a en lieu immédiatement, et il s'est dégagé de l'hydrogène ayant une forte odeur métallique; il est resté une matière floconneuse, qui, lavée et séchée, était pulvérulente, d'un gris de cendre, et pesait un peu plus de 5 centigrammes. Cet essai, tout imparfait qu'il est, ne permet cependant pas de douter que la plus grande partie du fer ne soit à l'état métallique dans le minerai grillé ou cuit. Les grains métalliques renfermés dans la scorie sont ronds, d'un gris noirâtre et sans malléabilité ; leur cassure est souvent grenue, plus ou moins grise et quelquefois d'un blanc d'argent, avec une structure tres-distinctement lamelleuse; on reconnaît, dans tous les cas, que c'est de la fonte de fer. J'ai vainement cherché des globules dont la nature se rapprochât de celle de l'acier; quelques-uns ont à leur surface de petites lamelles isolées , d'un éclat très-vif, et qui semblent être une combinaison particulière.
EN CORSE.
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La réduction de foxide de fer , qui s'opère
Observa-
pendant le grillage et qui paraît être le princi- fions stirropal but comme le résultat le plus imporiant de Péraiwn d" l'opération, ne peut avoir lieu que par cémenta- grillage. tion ou par l'action désoxidante des gaz inflammables qui se dégagent en abondance au commencement du travail: ces gaz hydrogène carbo-
né et oxide de carbone sont en grande partie produits par la décomposition de l'eau. en vapeur sortant de la brasque humide et passant à travers les .charbons, ce à quoi elle est contrainte
par le vent de la tuyère, qui la pousse à travers les parois du puits ; ces gaz sont ensuite portés jusqu'au milieu des fragmens de minerai accumulés tout autour. Ces effets, produits pendant
la période oit l'on ne donne qu'une partie du vent, diminuent sans doute beaucoup au moment où l'on ne voit plus paraître de flamme; mais alors la combustion devenant plus active
par l'accroissement de la quantité d'air projetée dans le foyer, non-seulement les parois du puits, mais encore son entourage en minerai et même les parois en brasque du bassin qui le contientiennent deviennent incandescens, et la cémentation, par le contact du charbon, s'opère nécessairement; la flamme reparaît lorsque la brasque 'du bassin fournit de nouveaux gaz combustibles, mais ils ne traversent plus le minerai. En considérant que, dans la première période de l'opération , lors du dégagement des gaz car.bories, le minerai n'est encore que fort peu échauffé, on est porté à croire que l'effet réductif est peu considérable, et que c'est plutôt par l'action du charbon ou parcémentation que le fer
est amené plus tard à l'état métallique- dans 9.