Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1828, série 2, volume 4)

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FABRICATION DU FER

EN CORSE.

D'après les données précédentes, 750 quintaux

métriques de minerai produisent 290 quintaux mét. de fer en barres : c'est moyennement 58,66 pour 100. La consommation en charbon, pour un eintal métrique de fer obtenu, ne peut être évaluée

à moins de vingt sacs de charbon ou , ou en volume, et plus exactement, à ce qui est plus du double ( presque le triple ) de ce que l'on consomme dans les bonnes forges des Pyrénées (i). On doit en conclure que le procédé corse, tel qu'il est pratiqué maintenant, est le plus mauvais de tous ceux que l'on connaît. Sur 1" vices Les inconvéniens du procédé corse, qui frappent au premier abord , sont l'énorme consomcorse. mation du combustible et la petite quantité de fer que l'on fabrique journellement. Les causes de la consommation excessive de charbon résident dans le refroidissement total du foyer opéré avant chaque grillage , et dans la quantité considérable d'eau qu'il faut vaporiser pendant la première période de l'opération ; enfin , l'affinage s'opérant sur une aire plane, au milieu d'un tas de charbon découvert sur une surface très-étendue, il y a nécessairement une grande déperdition de chaleur. (1) II faut observer ici que, d'après M. Muthuon , ingénieur en chef des mines ( p. 235, note de son ouvrage sur les forges catalanes ), la consommation da charbon, dans une !bige corse, est de 7 kilogrammes pour 4 de minéral' ; ce qui ne fait que 5 et demie parties de ce combustible pour une de fer forgé ; à la vérité, le procédé indiqué par cet ingénieur diffère notamment de celui décrit ci-deSsus.

A. G

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Les modifications qu'il conviendrait (l'essayer de faire subir au procédé très-défectueux qu'on

a décrit pourraient être dirigées suivant deux points de vue différens. On pourrait d'abord chercher, en faisant suc-

céder immédiatement l'affinage au grillage, à éviter les inconvéniens de leur sépération : d'où résulte, comme nous l'avons dit , perte de temps,

de chaleur , etc. Enfin , si l'on se servait d'un foyer entouré de murs des quatre côtés (i, on arriverait précisément à la méthode catalane ; la continuité du travail et l'emploi d'un foyer fermé sont les seules différences qu'elle présente avec celle de Corse : toutes les deux sont caractérisées par cette sorte de cémentation qui précède l'affinage on formation de la loupe. Le second genre d'amélioration à faire consisterait à exécuter les grillages et les affinages dans des foyers différens (2) : celui de grillage devrait M. Muthuon a déjà proposé d'employer deux foyers distincts pour exécuter la réduction et la formation des loupes : cc Si dans la Corse, la Ligurie et le Piémone, l'on

avait un creuset pour désoxider la mine qui aurait été grillée préalablement ; si l'on portait les grumeaux désoxidés clans un foyer où l'on opérerait seulement par un - travail continu la scorification ou vitrification des terres en fabriquerait beaucoup de fer. n ( Traité des forges dites catalanes, p. 176. ) M. Muthuon , dans sa Description de la forge de della Paclulella, à 7 kilomètres nord de Cervione , sur la

côte orientale de la Corse, indique un creuset quadrangulaire, dont il donne les dimensions page 162 de son Traité des linges catalanes. On y traitait, par vingt-quatre heures , de 5oo à 400 kilogrammes de minérai de l'île d'Elbe, qui produisaient de 5o à 200 kilogrammes de fer ( 5o pour 100 ). Ses massets subissaient trois chaudes