Annales des Mines (1828, série 2, volume 4)
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VOLCANS ÉTEINTS
DES ENVIRONS D'OLOT.
bien conservé pour qu'on le voie très-distinctement ; il a les bords intacts. Suivant l'abbé Pourret , le Montsacopa a 1 6o mètres d'élévation et
fragmens de lave noire, tantôt poreuse , tantôt presque compacte, mêlés de pouzzolanes plus ou moins fines , et qui sont , dans quelquçs points de la masse , plus abondantes que dans d'autres. On peut dire en général que les fragmens y sont d'autant plus gros qu'ils sont placés plus avant dans la montagne. Il est probable,
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environ tioo de circonférence à sa base. D'après le docteur Bobos, le cratère a environ 145 mètres ( i7o varas) de diamètre à sa partie supé-
rieure, et seulement 18 mètres ( 21 varas) de profondeur. Autrefois, il était beaucoup plus profond; mais,
cultivé depuis long-temps, il a été comblé en grande partie par l'effet de la culture et par les fragmens de laves et de terre végétale que les pluies ont détachés de ses pentes. La surface de la montagne, y compris celle du cratère, est recouverte de matières volcaniques : ce sont des fragmens, en général assez petits, de
laves poreuses, noires, brunes ou rougeâtres,
quelquefois cachés sous un peu de terre végétale; on ne voit nulle part saillir les roches dont il est
sans doute composé ; seulement quelques ou-
vertures faites sur le revers méridional du Montsacopa pour en extraire des pouzzolanes permettent d'étudier la croûte extérieure jusqu'à 5 ou 6 pieds de profondeur. Après une enveloppe très-mince de terre productive, on trouve une couche de quelques pouces d'épaisseur, formée de pouzzolanes aussi fines que du sable , d'un noir un peu jaunâtre et faiblement agrégées. Au-dessous, on rencontre des pouzzolanes beaucoup moins fines et nullement
adhérentes entre elles; cette couche est plus épaisse que la première (i). Elle recouvre ,des (I) Ces pouzzolanes sont identiques, pour la. couleur
d'après ces observations, que l'on trouverait à une
plus grande profondeur de grandes masses, ou au moins de gros blocs de lave.
La forme irrégulière de la base du Montsacopa vers le sud nous engage à croire que la coulée ou les coulées de ce cratère sont sorties par le revers
méridional. Les laves compactes qui s'étendent
jusqu'au bord de la Fluvia, et qui forment
au sud-ouest d'Olot un escarpement d'environ
o pieds de haut, nous confirment dans notre opi-
nion. Ces laves sont coupées par des fentes qui dorment l'apparence d'une division en prismes verticaux peu réguliers ; elles ressemblent, sous tous les rapports, aux laves d'où l'on voit sortir les belles sources de Royat près Clermont, que nous avons déjà citées ; c'est la même couleur, la même dureté, la même cassure; ce sont les mêmes apparences extérieures. Olot serait ainsi construit sur une partie .de la
coulée: les fondateurs de la ville dûrent préférer ce lieu à beaucoup d'autres, à cause de la proxi mité de la Fluvia , et parce que le Montsacopa est un abri contre la rigueur des vents du nord. On a pensé, à cause du peu d'altération des formes la grosseur du grain, à celles que l'on exploite près d'Orcille entre Clermont et le Puy-de-Dôme.