Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1828, série 2, volume 4)

218

.

AUX mnvEs DE RANCIE.

EXPÉRIEXCES SUR UNE TROMPE

coup d'eau, les aspirateurs se changeront, en partie, en expirateurs, et ils feront ainsi euxmêmes portion de l'orifice ; mais quelle sera cette portion? Lors même qu'ils n'expireraient pas en réalité, la forte tension de l'air dans la

puis regarder cet essai que comme très-heureux. Toutefois, leur formule me paraît laisser quelque chose à désirer : il conviendrait , par exemple

d'en éliminer l'expression de la hauteur manométrique : cette hauteur est. très-commode, à la vérité, pour le calcul des effets ; mais comme

trompe fera sentir son effet vers le haut de l'arbre; elle y contre-balancera et détruira une partie de la force aspirante ; elle ralentira l'entrée de Fair dans la trompe et en diminuera ainsi le pro u it.

elle est une fonction de quantités déjà intro-

duites dans la formule , elle doit en disparaître elle est un résultat et non une donnée. J'espère que ces auteurs reprendront un jour leur travail

Malgré cette difficulté, je crois qu'on n'en doit pas moins multiplier les essais et les recher-

ches pour .arriver à une théorie au moins approximative et d'une exactitude suffisante aux besoins de la pratique, et , sous ce rapport, les physiciens, comme les métallurgistes, doivent beaucoup à MM. Tardy et Thibaud, pour le premier essai qui ait été fait d'une telle formule (i) ; lorsque je considère le petit nombre (1) Soient R = Rapport entre l'effet et la force. = Hauteur de la chute de l'eau motrice. h = Hauteur du manomètre à mercure. s = Section ou aire de l'orifice de sortie. e Hauteur de l'eau au-dessus de l'étranguillon.

219

de trompes sur lesquelles ils ont opéré , je ne

et lui donneront te degré de perfection dont il

--est susceptible : peut-être pourront-ils -tirer quelque parti des faits que je vais rapporter. Dans les expériences que j'avais à faire sur la résistance des conduites, il m'importait de pouvoir comparer celles qui n'auraient pas été faites exactement avec la même quantité (l'eau, et par

conséquent de ramener les hauteurs manométriques à ce qu'elles eussent été sous une même .,

dépense d'eau : à cet effet, il nie fallait connaître le rapport entre les dépenses et les hauteurs:manométriques, l'orifice de sortie de l'air restant le même. Les comparaisons. des expériences exigeaient encore que l'on sût de combien le mano-

C = Coefficient constant, lequel varie de Goo à r.2oo, suivant que la machine est plus ou moins bien disposée et soignée. MM. Tard y et Thibaud établissent

R=C (H

4

= Densité du mercure' comparativement à celle de l'air dans la trompe, o.ri aura

Qe,

)

e0,4

Soient encore M = Masse d'eau dépensée dans l'unité de temps. Q = Masse d'air soufflée dans le même temps.

d'où

Q

CMHs7/..,

( H. t4h )

Dans cette formule, 14 exprime la densité du mercure comparativement à celle de l'eau.