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Annales des Mines (1828, série 2, volume 4)

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FORMATION DE LA FONTE

fût toujours difficile de la 'produire sans interruption, parce; queila moindre diminution de température donnait lieu à la formation de la fonte rayonnée ou même compacte. Les produits obtenus avec une moindre proportion de miné-rai; sciit fonte, soit laitiers, montraient toujours une grande quantité de graphite. -La remarque que, dans les hauts-fourneaux,

la plus grande partie de l'oxide de Manganèse passe dans les laitiers, et que la fonte lamelleuse se forme lorsque ceux-ci sont très-fluides, m'a conduit à l'idée d'emplôyer ces mêmes laitiers très-fusibles comme fondans ( zuschlage) ,

les ajoutant au' fer spathique grillé : on mêla done 'ensemble 24 boisseanxscheffet) de fer spathique grillé , dont On avait séparé la plus grande partie du quartz, avec 6 boisseaux de lai-

tier pulvérisé, et le résultat de la fusion de ce mélange fut, sans' interruption, de très-belle fonte lamelleuse. Lé haut-fourneau avait un ouvrage de 4 pieds huit pouces ( pied du Rhin = ow,bo ) de hauteur, et les étalages étaient inchnés .:à l'horizon de 5O; on atteignit ainsi le but important qu'on s'était proposé.

Je ne sais si quelqu'un a tenté de se servir

des laitiers purs' et- manganésifères comme d'un

fondant et pour former de la fonte lamelleuse; mais il est certain qu'On peut les employer dans

tous les cas, et qu'ils offrent un moyen très-

simple et. très-efficace,pOnir obtenir cette espèce (le fonte , même lOreinefouvrage du fourneau est fort élargi. Voici quelques résultats des fontes qui ont été faites avec un semblable mélange.

Ayant fondu 36 boisseaux de fer spathique avec 6 de laitier pulvérisé, on obtint constam.

POUR ACIER.

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ment, pendant plusieurs semaines, de belle fonte lamelleuse ; tandis qu'auparavant , avec un mélange de 24 boisseaux de fer spathique et de 22 de fer oxidé brun contenant du quartz et de , les masseaux de fonte avaient toujours une

bande d'un gris foncé, et il n'était pas rare de voir du graphite sur les laitiers qui sortaient du fourneau. Par de faibles charges de ce mélange, on

ne remarquait pas une bande entièrement grise, mais seulement quelques masseaux montraient une partie grise à leur bord supérieur ; les laitiers étaient d'ailleurs aussi fluides que ceux produits par le mélange des scories avec les minérais ; mais ils étaient flans, c'est-à-dire qu'ils se tiraient en fils très-longs, en raison de la grande quantité de quartz dissous; tandis que ceux qui provenaient du mélange de scories où l'oxide de manganèse entrait pour un tiers étaient trèscourts. Une autre différence se présentait à l'égard de

ces deux mélanges et -pendant l'opération ; on pouvait obtenir de la fonte lamelleuse pure ( sans mélange de gris ), en ajoutant aux minérais in-

diqués un quart de mesure de laitier, que l'on chargeait immédiatement sur le charbon : par une charge plus forte en minérai , la fonte était blanche et grenue. Pour un mélange de fer spathique et de fer oxidé brun contenant beaucoup plus de quartz qu'à l'ordinaire, il fallait ajouter cinq mesures de laitier, afin d'obtenir de la fonte entièrement blanche et lamelleuse ; quelquefois cependant il y avait une bande grise : quand on n'ajoutait que 4 1- mesures , les laitiers produits

étaient peu liquides et tenaces ; la fonte était