Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1828, série 2, volume 4)

38o Indices con-

GISEMENT DU TERRAIN D'ARKOSE

Cependant, à l'est d'Autun , on est souvent

traires près porté à croire, en observant les couches arénad'Autun.

cées, abondantes et variées qu'on rencontre le long de la route de Nolav, que les roches des hauteurs , formées en général seulement de quartz et de feldspath, doivent être rapportées à l'arkose;; tandis que celles des vallées , qui prennent d'autres caractères , qui renferment de

Curgy.

nombreux galets de roches primordiales, et qui montrent des indices d'affleuremens de substance charbonneuse , appartiennent au terrain houiller : or, celles-ci semblent bien être situées au-dessous des premières. A Curgy, ces deux sortes de roches arénacées paraissent passer

l'une à l'autre, et la supérieure est recouverte par la formation de marnes, lumachelle et cal-

caire à gryphées , suite constante du terrain d'arkose. Cette localité présente donc une assez forte

induction, en faveur de la superposition de ce terrain au grès des houillères, auquel l'arkose semblerait dans ce cas passer insensiblement ; ce qui sans doute est beaucoup moins extraordinaire que l'apparence qu'elle présente ailleurs de passer au granite. Mais n'ayant pu, à Curgy, suivre mes recherches jusqu'au terrain primordial ou au moins jusqu'à un terrain houiller bien caractéridé', je ne puis tirer d'un fait incomplétement observé, et différent de tout ce que j'ai vu ailleurs , une conclusion positive, quoique cette conclusion soit en quelque sorte appelée d'avance, par l'opinion bien établie sur l'ancienneté du terrain houiller, plus grande que celle des formations à l'époque desquelles le terrain d'a.rkose paraît pouvoir être rapporté. naexion«,

Peut-être même ne semblera- t-il pas possible,

A L'EST DE LA FRANCE.

381

dans l'état actuel de nos connaissances géognosti_ suries relaques, d'en venir à une conclusion générale quel- tions géoconque, sur les rapports d'ancienneté entre les ter- lail

mins arkose et le terrain houiller. Et en effet on -e sait d'abord que M. Brongniart admet , dans le terrain houiller lui-même, des roches d' arkose, circonstance qui, à la vérité, pourrait être regardée comme ne présentant qu'une difficulté de mots, puisque la dénomination d' arhose est prise alors

dans un sens purement minéralogique, tandis qu'elle est géologique dans l'autre cas, et s'applique par conséquent à un objet différent ; mais,

de plus, on peut dire que le terrain houiller

présente aussi quelquefois, dans ses assises inférieures, des arhoses dans une acception géologique, c'est-à-dire des roches formées principalement de grains de quartz et de feldspath,

reposant immédiatement sur le granite ou le porphyre, recouvertes par le psammite houiller,

et montrant, dans une épaisseur assez faible, toutes les nuances d'un passage insensible 'de la roche cristalline inférieure à la roche arénacée supérieure. Je puis citer, comme exemples de ce fait: le passage du porphyre au grès houiller de Schoenefeld , en Saxe, que j'ai brièvement in-

diqué en 1816, et dont M. Beudant a donné

une description détaillée ; les arkoses du terrain houiller de Saint-Hippolyte (Bas-Rhin), observées

par M. Voltz et décrites par M. Élie de Beaun'Ont , et celles du terrain houiller de Resille , .signalées ci - dessus. J'ajouterai que le terrain houiller de Lapleau (département de la Corrèze)

m'a paru présenter un fait du même genre, indiqué par la nature des roches que traverse la galerie d'écoulement de cette mine; et peut-être

Arkoses du

terrain houiller.