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GISEMENT DU TERRAIN D'ARKOSE

combien cette dénomination laissait de vague et d'incertitude, en tant qu'elle avait pour objet d'in-

diquer un rapprochement avec une formation déterminée en Allemagne, puisqu'il est reconnu aujourd'hui que les divers géognostes allemands ont appliqué ce nom de Quadersandstein à trois et peut-être même à un plus grand nombre de formations différentes. Il me semble donc peu

convenable d'aller chercher, pour l'employer

comme désignation d'un terrain, un mot tout-àfait étranger à notre langage, qui n'a, même en Allemagne, aucune acception généralement reçue, et qui par conséquent peut et doit induire en erreur. Si, par un motif quelconque, le nom d' Arkose est jugé ne pouvoir suffire à la désignation géognostique de tout cet ensemble de couches arénacées qui se présentent à diverses hauteurs dans les marnes irisées, depuis l'arkose proprement (lite, sur laquelle ces marnes reposent, jusqu'au calcaire à gryphées ou Lias qui les recouvre, je crois que le nom de Grès ou d' Arkose du Lias, déjà employé par M. Keferstein et d'autres géologues, serait le meilleur dont on pût se servir pour celles des couches arénacées qui se trouvent ainsi dans les marnes noires, à la partie supérieure des marnes irisées. Je le crois d'autant plus que, dans ma manière de voir, le véritable Lias, c'est-à-dire le calcaire à gryphées arquées, est intimement lié, en Bourgogne', avec tout cet

ensemble de marnes et de grès sur lesquels il Sanguine.

repose, et non avec les marnes qui le recouvrent et auxquelles on le réunit en Angleterre. Les marnes argileuses noires de Pouilly renferment des rognons de sanguine.

Les différentes couches de ce terrain ne se

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présentent pas toutes avec "constance sur une Inconstance grande étendue: tantôt le grès parait former une dans l'allure couche réglée ; tantôt il n'est qu'en rognons a" couchesaplatis ; quelquefois même l'une des couches de grès disparaît tout-à-fait et est remplacée par des marnes vertes, lesquelles ne se trouvent pas en général dans cette partie supérieure de la. formation. Les couches calcaires participent à.la même

irrégularité : les deux gîtes précieux de ciment qu'on exploite à Pouilly paraissent bornés dans leur étendue ; mais, ainsi que je l'ai déjà dit, les propriétés hydrauliques plus ou moins énergiques appartiennent à tous les calcaires de ce terrain, et il y a tout lieu d'espérer qu'on retrouvera ailleurs des propriétés semblables dans les calcaires d'une formation analogue (t).

(1) Il parait que le ciment romain ou ciment de Parker, que l'on fabrique à Londres depuis vingt ans, et qui fait l'objet d'un commerce très-considérable provient d'un calcaire argileux qu'on rapporte à la formation du Lias, et particulièrement de rognons calcaires disséminés dans les marnes inférieures de cette formation; ce qui répondrait tout-à-fait aux rognons des marnes noires de Pouilly. Plusieurs caractères indiqués pour ce calcaire, dans l'ou-

vrage de MM. Conybeare et Phillips (note de la page 264), appartiennent aussi au calcaire de Pouilly. Les galets de pld tre-ciment qu'on trouve près de Boulogne, sur le rivage du Pas-de-Calais, ressemblent beaucoup à plusieurs des rognons de Pouilly des deux formations marneuses, inférieure et supérieure au calcaire à gryphées ; et, d'après la nature géognostique du sol du Boulonnais, on peut regarder comme probable qu'ils proviennent de la destruction (le

couches marneuses analogues à celles de Bourgogne. Nous manquons jusqu'à présent des indications géognostiques qui seraient nécessaires pour reconnaltre si le calcaire argileux , avec lequel MM. Lamé et Clapeyron fabriquent en Russie du ciment romain ("Inn. des mines, t. VII, p. 494), n'appartient pas aussi aux mêmes formations.