Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1828, série 2, volume 4)

434 supérieur

GISEMENT DU TERRAIN D'A.TIKOSE

avec certitude à un niveau supérieur à celui du calcaire oolithique, ainsi que je l'ai indiqué dans mon premier Mémoire. On m'a assuré que ce calcaire se présentait fréquemment ainsi, dans les localités où les formations jurassiques sont très développées. Dijon. Dijon , situé au pied oriental du rameau dont je viens de parler, est à l'entrée d'une vaste plaine ou d'une vallée très large, dans laquelle coulent plusieurs affluens de la Saône, et où la Saône elle-même vient bientôt diriger son cours. Les montagnes calcaires qu'on retrouve au delà de cette plaine, du côté de l'est, ne se rattachent qu'a plusieurs lieues au nord deDijon, avec le prolongement de Celles dont il a été question dans le présent Mémoire : je réserve pour une autre notice l'exposé des observations que j'ai pu y faire. Ce n'est qu'à l'ouest et au sud-ouest de Dijon Haute chaîne cal- c'est à dire à une distance peu éloignée des tercaire de la rains primordiaux qui peuvent être rattachés au Bourgogne. Morvan , que je crois devoir considérer en ce moment - la chaîne principale des montagnes de la Bourgogne. Je remarquerai ici , pour sa partie calcaire, ce que j'ai fait observer plus haut pour sa partie primordiale, savoir, que la per te orientale du rameau extérieur est en général plus rapide que la pente opposée. Ce n'est guère que sur cette pente orientale, que l'on cultive les vignes renommées de la Côte-d'Or. Je rappellerai ensuite, d'une manière générale, que les plateaux les plus élevés des divers rameaux de cette chaîne sont formés, pour les rameaux de l'ouest, de calcaire à entroques et du calcaire conchoïde qui lui appartient, et que sur ces plateaux s'élèvent seulement quelques tertres manque.

A L'EST DE LA FRANCE.

435

appartenant aux terrains postérieurs; tandis que ces terrains postérieurs, spécialement le calcaire oolithique bien caractérisé, constituent les plateaux élevés du rameau de l'est, ou du rameau .extérieur de la chaîne. Je ne chercherai pas à appuyer, par cette observation , le rapprochement que j'ai indiqué comme possible entre les deux calcaires supérieurs de Bourgogne et le second étage des terrains jurassiques. J'ai trop peu étudié les calcaires blancs, pour avoir à leur égard aucune opinion arrêtée; mais je pense qu'on peut espérer la solution de cette question, des résultats des observations de M. lÉtie de Beaumont sur le Jura, et sur toute la partie orientale de la France. Je ferai remarquer seulement que cette corrélation des calcaires blancs se montre pendant quelques lieues, en avançant vers le sud; mais que le tout

est bientôt dérangé, ou au moins interrompu, par l'élévation progressive du sol des terrains inférieurs. En effet, sur la route d'Arnay-le-Duc " à Châlons, c'est encore le calcaire oolithique qui

forme, sur le plateau du sommet de la chaîne, le sol de la vaste et triste solitude désignée sous le nom de Chaumes d'Auvenay, tandis que près de là et à l'ouest, se présentent des escarpemens de calcaire à entroques; mais plus au sud le calcaire à gryphées arrive jusqu'au faîte, et enfin ce faîte devient formé de roches primordiales.

Il paraît qu'alors le calcaire à entroques se rencontre encore dans l'intérieur de la chaîne --par lambeaux isolés : c'est ainsi, du moins, que je l'ai vu à Tramaye ( entre La Clayte et Mâcon), l'ourlant une petite butte dans la vallée, au des-